La gestion des excédents fourragers

Résumé du document

Au printemps, lorsque la pousse de l'herbe est rapide, il peut être avantageux de «sortir» une ou plusieurs parcelles de la rotation pour raccourcir le temps de repos des parcelles que l'on laisse à la disposition du troupeau. L'herbe qui reste à la disposition des animaux ne vieillit pas et les excédents fourragers sont limités.

Les parcelles mises en défens peuvent alors être fauchées si le stockage de fourrage est nécessaire (report de stock) ou simplement nettoyées au gyrobroyeur avant leur réintégration dans la rotation. Sinon, ces parcelles qui renferment d'importants stocks de fourrage sur pied peuvent être à nouveau pâturées au moment où la production d'herbe faiblit. C'est une manière de favoriser l'autonomie fourragère de l'exploitation.
Le report de stock du printemps vers l'hiver permet «mécaniquement» de valoriser les excédents fourragers. Le déficit hivernal peut donc être partiellement ou totalement comblé par des stocks fourragers produits sur l'exploitation. La production d'herbe est ainsi régulée et ajustée aux besoins du troupeau.
Il reste à savoir quels sont les modes de conservations de ces excédents fourragers, quel en est leur prix et quels sont leurs avantages et leurs limites.

Extraits

[...] - le ressuyage, le fourrage est fauché avec une faucheuse- conditionneuse et récolté quelques heures plus tard avec une ensileuse équipée d'un pick-up ; la teneur en matière sèche à la récolte varie entre 20 et 30%. Cette méthode couplée à l'utilisation de conservateur pourrait donner de bons résultats techniques malgré la lourdeur de mise en oeuvre des chantiers. -le préfanage, même technique que pour le ressuyage, mais la récolte s'effectue généralement à l'auto-chargeuse lorsque le fourrage a atteint une teneur en matière sèche de 30 à40% ; contrairement aux autres méthodes, celle-ci n'impose la présence simultanée que de 2 tracteurs. [...]

[...] L'herbe qui reste à la disposition des animaux ne vieillit pas et les excédents fourragers sont limités. Les parcelles mises en défens peuvent alors être fauchées si le stockage de fourrage est nécessaire (report de stock) ou simplement nettoyées au gyrobroyeur avant leur réintégration dans la rotation. Sinon, ces parcelles qui renferment d'importants stocks de fourrage sur pied peuvent être à nouveau pâturées au moment où la production d'herbe faiblit. C'est une manière de favoriser l'autonomie fourragère de l'exploitation. Le report de stock du printemps vers l'hiver permet «mécaniquement» de valoriser les excédents fourragers. [...]

[...] Pour ne pas dégrader la flore, éliminer des espèces fourragères, se faire envahir d'adventices et de pestes végétales, diminuer la productivité et la qualité de la prairie, il faut avant tout bien gérer ses prairies : c'est-à-dire faire attention à la fertilisation, à l'exploitation, à l'acidification et à une sur ou sous exploitation de l'herbe. Bibliographie indicative Duru. Approche du fonctionnement du système fourrager. Le cas d'exploitations laitières modernisées, INRA Teissier Jean-Henri et collectif. Espaces fourragers et aménagement: Le cas des Hautes Vosges p. [...]

[...] Lorsque la benne est pleine, il faut se diriger et la vider au silo. Un tracteur disperse l'herbe sur le tas et la tasse. Dès que le tas est effectué, il doit être recouvert de bâches plastiques très difficiles à disposer. Pour les maintenir et éviter les poches d'air, plusieurs méthodes existent comme l'étalage de pneus, de sciures de bois, de terres Avant d'ouvrir le silo, il est indispensable de le garder fermé durant trois semaines pour que l'herbe sèche et que l'ensilage soit bon à consommer. [...]

[...] A ce stade, la plante est déjà morte et stable et le développement de moisissures devient impossible, car elles ne disposent plus de suffisamment d'eau pour se multiplier et rester actives. C'est la pratique la plus ancienne qui conduit à stabiliser le fourrage en le séchant sous l'action combinée de l'air et du soleil. C'est le mode de conservation de fourrage le plus simple et le moins coûteux. Sitôt la fauche : L'herbe doit être fanée le plus rapidement possible afin d'obtenir une dessiccation brutale les deux premiers jours, suivie le premier soir par un éventuel andainage. [...]