Les forces armées et la gestion des catastrophes

Thèmes abordés

Forces armées, gestion des catastrophes, opérations d’aide humanitaire, potentiel militaire humain, politique de prévention, Génie militaire

Résumé du document

La fréquence accrue des catastrophes, soudaines et d'envergure, a clairement fait ressentir aux nations la nécessité de conserver des forces militaires capables d'être rapidement déployées pour appuyer les opérations d'aide humanitaire menées par des civils. Toutefois, la nature ou l'ampleur de la crise fait en sorte que dans certains cas seuls des militaires possèdent les compétences nécessaires pour intervenir. Ainsi, ce nouveau rôle attribué aux forces armées interpelle une profonde réflexion sur les capacités à développer pour mener efficacement ce genre d'opérations.

La préparation du potentiel militaire humain à agir face aux situations de crises humanitaires, accompagnée par la mise à niveau des moyens de mobilités et l'investissement dans les technologies modernes et préventives, auxquels s'ajoutent des structures d'organisation permanentes et temporaires et de préparation, sont les priorités sur lesquelles l'armée doit axer ses intérêts pour une contribution efficiente face aux aléas des catastrophes naturelles ou technologiques.

Extraits

[...] Aussi, il serait utile de former des unités permanentes, qui maintiennent un niveau d'entrainement et de préparation élevé, dont le rôle est de garantir, dans de brefs délais, une assistance vitale aux populations sinistrées sur les lieux d'une catastrophe. Ainsi, ces unités composées essentiellement d'éléments d'infanterie, seraient en mesure de mener des opérations de premier secours, de recherche et sauvetage et d'évacuations vers des zones sécurisées. Par ailleurs, ces unités devraient être dotées de moyens de protection garantissant l'exercice de leurs tâches dans des conditions de sécurité optimale. [...]

[...] Le renforcement des moyens de transport et l'investissement dans les technologies de communication et de prévention sont des facteurs vitaux pour atténuer et limiter les conséquences des catastrophes. De prime, il faut s'engager davantage dans le développement du transport militaire et sensibiliser tous les acteurs impliqués à maintenir, constamment, un degré de disponibilité accru. En général, le transport, par des voies terrestres, aériennes ou maritimes à travers, l'arme du train, l'armée de l'air ou la marine militaire, se distingue par la polyvalence de ses prestations en matière d'évacuations médicalisées ou non, l'acheminement des secours, la livraison des aides, etc. [...]

[...] Ainsi, pour concrétiser ceci, l'armée doit procéder à une préparation rigoureuse de son personnel aux situations de crise humanitaires de masse, à l'adhésion de ses moyens d'intervention et de prévention à l'évolution technologique et à la mise en place de structures administratives et préparatoires spécifiques aux catastrophes. Enfin, vu que la promotion de paix sur le plan international est l'une des missions confiées à toute armée. Dans ce cas, les militaires seraient-ils capables d'intervenir efficacement en cas de catastrophe en dehors des frontières nationales. [...]

[...] Ces exercices permettront, ainsi, au commandement de mieux évaluer les besoins et les priorités nécessaires pour des interventions efficaces et pertinentes. Ainsi, une structure administrative spécialisée avec des plans d'action préétablis et des entraînements adaptés à toutes les éventualités, sont des éléments vitaux pour perfectionner l'emploi des moyens militaires au cours d'une catastrophe. En conclusion, la gestion des catastrophes est généralement du sort des autorités civiles. Toutefois, les militaires se trouvent de plus en plus confrontés à ce genre d'opérations. [...]

[...] En fait, ceci permet aux autorités de prendre les dispositions nécessaires pour diminuer le nombre des victimes et l'ampleur des dégâts. Ainsi, de nombreuses catastrophes auraient pu être grandement atténuées avec suffisamment de prévoyance et de préparation. Alors que, le coût de cette anticipation est généralement très faible par rapport au coût des secours et de la reconstruction. En somme, l'armée doit adapter ses possibilités de mobilité à la dimension de la catastrophe, et promouvoir la qualité des moyens préventifs et de communications pour anticiper, au mieux, les effets du désastre. [...]