Dans le contexte actuel de protection de l'environnement, le transport est montré par les écologistes comme un des grands coupables du réchauffement climatique. Il existe différents types de transports (ferroviaire, routier, aérien, maritime) ayant des niveaux de pollution différents. Notre travail portera sur deux de ces types de transport : le ferroviaire et le routier. Alors que dans certains pays, le réseau ferroviaire est très développé, le transport par route reste le plus utilisé alors qu'il pollue le plus par rapport au ferroviaire.
Une question nous vient alors à l'esprit : ce constat se reproduit-il dans les zones en voie de développement comme le Maghreb ?
Extraits du document :
"Les chemins de fer tunisiens longs de 2186 km se sont développés en deux temps : tout d'abord, la moitié nord du pays recueillant à peu près 75% de la population dès 1872 et ensuite, le centre du pays essentiellement développé à la base pour le transport du phosphate à 1885.
Le Sud tunisien reste quant à lui sans investissement pour le développement des chemins de fer sans doute dû au fait que cette zone est une partie du Sahara.
L'inexistence de transport ferroviaire dans cette partie rend difficile l'acheminement de marchandise de la Tunisie vers la Lybie d'où la forte utilisation du transport routier entre les deux pays."
"La république d'Algérie envisage, à partir de 2014, de faire passer la longueur du réseau ferroviaire national à 10 400 kilomètres afin de figurer parmi les «plus grands pays d'Afrique» dans ce domaine. Plus exactement, avec cette longueur de réseau l'Algérie sera classée en deuxième position, loin derrière l'Afrique du Sud avec plus de 20 000 km de réseau.
Un programme de modernisation sur 1 500 km et de large ouverture sur les pays voisins et sur les grandes villes du sud en matière de transport de voyageurs et de marchandises est prévu pour les années à venir. Ce mode de transport présentant plusieurs avantages comme la sécurité, le gain de temps, l'épargne du réseau routier, l'écologie, ne semble pas être très prisé par les opérateurs économiques nationaux. Cependant, une filiale Railing Algérie a été créée pour développer le transport de fret et des négociations avec les principaux partenaires de la SNTF pour développer ce secteur.L'Algérie a encore bien des efforts à faire pour adopter la démarche écologique en termes de transport, mais reste toutefois sur la bonne voie pour réduire le transport routier en privilégiant le transport ferroviaire."
[...] Le Maroc est le seul pays du Maghreb où le transport routier est depuis toujours du domaine du privé. Certes, une entreprise publique intervient dans le secteur, la Compagnie des Transports au Maroc, mais elle est en situation concurrentielle avec plus de 2241 entreprises qui agissent dans ce secteur. Le transport routier joue un rôle dominant à l'intérieur du Maroc : le transport intérieur réalise 75% des flux de transport de marchandises hors phosphate. Le parc de transport intérieur de marchandises est évalué à 84000 véhicules dont 70000 camions légers véhicules de transport pour compte d'autrui et 8000 pour le transport pour compte propre (parc intégré par les chargeurs aux activités agricoles, industrielles et commerciales pour réaliser le transport des marchandises qui leurs sont propres. [...]
[...] L'histoire des chemins de fer d'Algérie commence le 8 avril 1857, avec un décret du gouvernement français qui autorise la construction de km de chemins de fer dans la colonie d'Algérie. Le premier chantier confié à la Compagnie des chemins de fer algériens, a démarré le 12 décembre 1859, porte sur la construction de la ligne Alger - Blida. Le nord du pays était prioritaire c'est pourquoi il reste plus développé que le sud. Le parc de voitures de la SNTF compte 440 voitures destinées aux voyageurs et 9855 wagons de marchandises tractés par 225 engins moteurs. [...]
[...] III) Le transport routier maghrébin Le Maghreb est la seule région traversée par une grande transversale (Benghazi-Marrakech) qui relie les 3 pays et il y a aussi au Maghreb, la plus longue verticale, la Transsaharienne. Les 3 pays du Maghreb sont traversés par 218 527km de routes. Le Maroc possède 59.452 km de routes, dont 29.141 revêtues, l'Algérie plus de 130.000 km, dont 86.000 goudronnées et la Tunisie 29.075 km dont 19.685 revêtues. Les plus grands efforts ont été faits au niveau routier pendant la période coloniale. Après leur indépendance, ces trois pays ont renforcé cet héritage colonial. [...]
[...] Elle développe également une activité de transport en direction des pays du Maghreb. Le transport routier achemine environ 900000 tonnes de marchandises par an avec un parc de plus de 62500 véhicules toutes capacités confondues. En Tunisie, après l'indépendance, treize sociétés de transport sont nées, appartenant chacune à l'un des treize Gouvernorats tunisiens et ayant pour mission d'effectuer aussi bien du transport de personnes que de marchandises. Elles assurent l'ensemble des trafics routiers en Tunisie. Tout comme l'Algérie, le transport routier tunisien demeure le mode de transport prédominant : il assure annuellement le transport de tonnes de marchandises transportées par un parc de plus de 47100 véhicules. [...]
[...] Les pays du Maghreb semblent prendre conscience des avantages qu'offre le transport ferroviaire comme le respect de l'environnement, les conditions de transport (rapidité, sécurité, Cependant, le prix du transport et l'implantation du site de livraison sont des éléments à prendre en compte dans le choix du type de transport, l'utilisation du train reste encore onéreuse et difficile car il ne dessert pas l'ensemble du pays. L'Union du Maghreb Arabe rejoint l'ambition de mise en place de transport ferroviaire des pays du Maghreb avec le projet de création d'une ligne ferroviaire à grande vitesse parcourant les trois pays, la Mauritanie et la Lybie. Le transport ferroviaire est sur la bonne voie et doit encore se développer pour réduire les parts du transport routier. [...]
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