Le calcul d'un budget des approvisionnements permet de s'assurer que les matières nécessaires à la production seront achetées en quantités voulues, le moment voulu et au moindre coût.
Depuis quelque temps, deux conceptions semblent s'opposer.
La première, que nous qualifierons de méthode classique, soutient que le délai d'approvisionnement-fournisseurs, les temps de transport entre les différents postes de travail, les goulots d'étranglement dans la chaîne de fabrication, la production de pièces intermédiaires par "rafales", le rythme différent des fabrications et des ventes, et la nécessité au plan commercial d'avoir toujours des produits disponibles obligent à la constitution de stocks. Le problème est alors d'essayer d'en limiter le coût et c'est ce à quoi s'attache le raisonnement utilisé pour construire le budget.
La seconde, proposée par les modes d'approvisionnement dits en "juste à temps" (JAT), prétend qu'un stock en soi n'a rien d'indispensable et que, dans la mesure où il est source de coûts et de besoins de financement, l'optimum serait de travailler à stock nul. Un tel point de vue conduit toujours à établir des prévisions d'approvisionnements et des budgets de stocks selon les termes de la méthode classique, mais lors de la réflexion budgétaire, l'attention sera focalisée sur les moyens permettant à terme de faire disparaître les stocks.
Ainsi, dans un premier chapitre bous traiterons la méthode classique d'approvisionnement et les modes d'optimisation des coûts d'approvisionnement utilisés dans ce sens.
Dans un deuxième chapitre nous traiterons la gestion à flux tendus et ses spécificités en matière de gestion des stocks et des approvisionnements.
Ce qui nous renvoie, dans un troisième chapitre, à traiter la mise en forme définitive des budgets d'approvisionnement dans les deux cas de figure.
[...] L'optimum n'est pas forcément la quantité économique. Présentons ce cas à travers un exemple. Une entreprise veut approvisionner un produit dont la consommation annuelle est Q = Les tarifs sont les suivants : Quantité 1000 : a1 = 85 DH Quantité [...]
[...] La rafale est un lot économique déterminé par une formule analogue à celle de Wilson. La rafale est indépendante des besoins de l'atelier suivant. La rafale d'un atelier entre dans un stock de produits intermédiaires où l'atelier suivant puise en fonction de ses besoins propres. Chaque stock intermédiaire sert ainsi d'amortisseur entre les rafales de l'atelier précèdent et les demandes de l'atelier suivant. Le processus se poursuit jusqu'au stock final alimenté par l'atelier terminal à la cadence des rafales de cet atelier. [...]
[...] Ceci concerne les postes de travail dans l'entreprise mais aussi la distance entre les fournisseurs, les centres de production et les clients. IV. Mise en forme du budget des approvisionnements et des stocks 10 Modalités et techniques de la budgétisation L'entreprise doit choisir entre deux modalités d'approvisionnement : -Un approvisionnement par quantités variables à dates fixées (gestion calendaire) - Un approvisionnement par quantité constante à des dates variables (déterminées par le point de commande) Dans les deux cas, les chiffres du budget peuvent être obtenus par deux techniques : soit à l'aide d'un tableau (méthode dite comptable), soit à l'aide d'un graphique 1. [...]
[...] Dans les hypothèses décrites précédemment, il est défini comme étant le niveau de stock nécessaire pour couvrir les besoins durant le délai d'approvisionnement. Le schéma précédent est bien sûr purement théorique. Le délai d'approvisionnement n'est pas sans aléa, et d'autre par la consommation peut être plus importante que prévue. Le problème posé consiste à évaluer : - le délai d'approvisionnement moyen probable ; - la consommation moyenne probable pendant le délai d'approvisionnement ; - les écarts probables de consommation ; - les écarts éventuels de délai. Afin d'éviter la rupture de stock, on prévoit un stock de sécurité qui permet d'absorber "l'imprévisible". [...]
[...] Il faut raisonner dans ce cas sur un stock fictif. Le point de commande est alors pris en tenant compte du stock de sécurité ajouté au stock nécessaire pour couvrir le délai d'approvisionnement. On définit alors un stock fictif réapprovisionné dés le déclenchement de la commande. Une nouvelle commande est alors passée lorsque le stock fictif atteint le point de commande. Dans le cas sus indiqué, on note que la 2ème commande est alors passées avant que la 1ère réception ne soit arrivée. [...]
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