En 1992, Bill Clinton avait hérité d'un déficit record, le dernier voté sous l'administration de George Bush, à 290 milliards de dollars, soit 4,4% du PIB de l'époque. Le projet de l'Administration Clinton se heurte au projet du Congrès Républicain. Un affrontement politique. Quelle gestion des excédents dans les faits ? Incertitudes et critiques
[...] C'est peut être là un des points les plus noir. Le budget n'a pas pour vocation d'être excédentaire et les Etats-Unis semblent avoir payer un lourd tribut pour connaître à nouveau un tel excédent. En 1996, Clinton a accepté de réformer le Welfare, un système vieux de 61 ans, pour réaliser d'importantes économies budgétaires. Ceci a pénalisé quelques 13 millions d'américains dont 9 millions d'enfants. Sans parler du fossé entre riches et pauvres, que l'ultra libéralisme américain ne cesse de creuser. [...]
[...] Dans ces prévisions, l'Administration Clinton, raisonnable, table sur une croissance de du PIB pour 2000 et de par la suite, avec un taux d'inflation de et un taux de chômage de montant à en 2002. Raison de plus pour l'Administration Clinton de se montrer prudente dans la gestion de ces excédents qui restent des excédents virtuels (crise économique possible, dépenses exceptionnelles ) et de s'efforcer de réduire la dette tout en essayant de sauver le système des retraites et de la Sécurité Sociale en mettant de l'argent de côté. Mais quel prix les Etats-Unis ont-ils du payer pour retrouver un tel excédent ? [...]
[...] En effet, les Républicains envisage de toute autre manière la gestion des excédents américains. Leur politique est simple : les excédents budgétaires doivent permettre une baisse significative des impôts. Les Républicains ont commencé à critiquer le projet de la Maison Blanche. Pour eux, les excédents budgétaires doivent être consacrés à l'allégement de la pression fiscale. Ils ont passé tout l'été à peaufiner une proposition de loi prévoyant des réductions d'impôts prévoyant des réductions d'impôts pour un montant total de 792 milliards de dollars sur 10 ans. [...]
[...] Ainsi, au delà même du débat économique, la question des excédents budgétaire représente bien également un enjeu politique majeur. De même, les Républicains ont pu critiqué le projet de Clinton en contradiction avec ses déclarations passées sur la " fin de l'Etat tout puissant Par ailleurs, ils lui reprochent de faire reposer la majeure partie de ses projets sur la ratification par le Congrès d'un accord sur le tabac, qui suscite une vive controverse à Washington (les industriels du tabac représentent un puissant lobby notamment pour les Républicains). [...]
[...] Dès lors, les excédents dégagés pourrait permettre, selon Clinton, de sauver le système des retraites et de la Sécurité Sociale. Ainsi, il souhaite que 62% de l'excédent soit consacré à garantir le versement des retraites jusqu'en 2055. Une partie des sommes débloquées serait investie à Wall Street, selon un processus encore à définir. Cela représente en tout milliards de dollars investis sur 10 ans. Une autre part de cet excédent financera des avantages fiscaux se montant à 536 milliards de dollars sur quinze ans, et qui devraient encourager les familles américaines à investir pour améliorer leurs retraites dans des comptes d'épargne spécifiques. [...]
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