Dans notre travail nous considérons la privatisation surtout comme le transfert total ou partial d'une entreprise de la propriété publique à la propriété privée. Dans une première partie, nous discuterons les fondements et les justifications d'une politique de privatisations. Dans une deuxième partie sont à présenter les conditions et les limites de l'efficacité de cette politique, les critères étant les fondements montrés dans la première partie. Ensuite, on regardera un exemple spécifique, à savoir la politique de privatisations au Royaume-Uni dans les années 1980.
[...] Une autre argumentation éventuellement limitant la volonté de privatiser porte sur la distribution. La privatisation réduira la portée des politiques de prix distributives, les dernières visant, en particulier, à réduire des prix de biens particulièrement demandés par des personnes à revenus bas, influant sur la distribution personnelle des revenus réels. S'opposant à une telle stratégie les économistes libéraux considèrent la taxation progressive des revenus ou la subvention des revenus comme les instruments les plus efficaces de la redistribution des revenus, et souhaitent restreindre la fixation des prix du secteur public aux objectifs d'allocation parce que les prix publics distributifs perturbent les prix relatifs dans l'économie. [...]
[...] Quoi que soient les effets d'un efficacité élevée, la répartition de revenu est plus efficace dans le secteur public. Il s'agit alors d'un choix entre deux voies où tous les deux apportent des avantages et des désavantages considérables. Au Royaume-Uni, les privatisations qui se sont produit au cours des années quatre-vingt ont aussi créé des problèmes. Par exemple, les échecs de l'industrie des chemins de fer, à travers un service réduit et des augmentations des prix, ont entraîné une remise en cause du champ de privatisation. [...]
[...] Il est donc clair que la privatisation aide à limiter les monopoles surtout si l'on y ajoute un certain niveau de réglementation et de concurrence. B. Les limites à la politique de privatisation La privatisation entraîne le transfert partiel ou entier des entreprises de la propriété publique à la propriété privée. Ceci implique l'instauration des droits de propriété privée, dont : - Le droit et le pouvoir pour le nouveau propriétaire d'obtenir une part des profits réalisés proportionnelle à la valeur des actifs qu'il détient dans l'entreprise; - Le droit et le pouvoir de vote lors des assemblées, proportionnel à la participation au capital de l'entreprise; et - Le droit et le pouvoir de vendre librement cette participation. [...]
[...] Il existe plusieurs modèles au sein de ce cadre de privatisation. L'un de ces modèles a été appliqué en Europe de l'Est. La chute du mur de Berlin il y a dix ans a crée une situation sans précèdent où les pays concernés ont dû mettre en place une nouvelle économie de marché dans laquelle la plupart des entreprises seraient privatisées. Il ne s'agit donc pas d'une simple recréation des mesures prises au Royaume-Uni quelques années plutôt. Sans aucun système des marchés financiers existants, ces pays-ci avaient tiré plusieurs leçons de l'Occident afin de construire leur propre système. [...]
[...] La condition fondamentale pour la privatisation d'une entreprise ou d'une partie d'une entreprise est sa rentabilité. Si la condition de rentabilité pour les acheteurs privée n'est pas remplie la partie en question ou l'entier de l'entreprise ne pourra pas être privatisé, c'est-à-dire vendu par le gouvernement ou d'autres propriétaires publics. Pour cela il peut y avoir un découpage de l'entreprise, et seul les activités offrant des perspectives de rentabilité sont cédées à d'autres entreprises ou aux agents privés. Outre ce problème d'incitations à l'achat, la théorie économique montre d'autres problèmes qui peuvent se poser. [...]
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