En France comme dans la plupart des pays développés, les changements démographiques mettent en péril les systèmes de retraites et ont des conséquences importantes sur l'accumulation du capital et la croissance. Inévitablement, le vieillissement de la population pose aussi la question d'un recul de l'âge de la retraite.
La situation des retraites en France semble préoccupante pour l'avenir, et les débats sont souvent vifs : système par répartition ou par capitalisation, durées de cotisation, niveaux des pensions, régimes spéciaux, épargne retraite...
En 2002, partant du constat que sous l'effet du vieillissement de la population et du départ à la retraite de la génération du baby-boom, le déficit annuel de l'ensemble des régimes de retraite atteindrait 50 milliards d'euros d'ici 2020 et dépasserait 100 milliards d'euros en 2040, le gouvernement a décidé de réformer le système des retraites.
Les progrès médicaux et de meilleures conditions d'existence ont permis un allongement significatif de l'espérance de vie après 60 ans. Celle-ci est aujourd'hui de 22 ans.
Elle sera de 28 ans en 2040. Ce progrès a cependant un prix : le déséquilibre entre le nombre de personnes actives et celles qui sont retraitées. A ce jour, quatre actifs financent un retraité, ils seront à peine plus de deux pour un retraité en 2040. Pour sauver le régime par répartition, il est impératif d'agir, maintenant.
[...] Les taux de croissance des revenus et de la population active occupée constituent dès lors les deux principaux facteurs d'évolution. Quelles solutions peuvent être envisagées ? Cotiser davantage Cela pose problème, surtout depuis la crise financière. Si l'économie ralentit, le chômage augmente, et du coup, le volume des cotisations payées par les salariés et les employeurs diminue. En résumé, une augmentation du taux des cotisations serait compensée par une baisse de leur volume, du coup, c'est une opération nulle. Cette solution pourrait s'appliquer si l'économie marchait bien. [...]
[...] Notre système de retraites par répartition protège les retraités français des effets de la crise financière. Les retraités français continuent à recevoir des revenus. Les cotisations sociales des personnes actives financent immédiatement les pensions des retraités. Mais avec de moins en moins d'actifs, c'est l'équilibre de ce système qui est menacé. Si rien n'est fait, la promesse d'une retraite proportionnée aux revenus de toute une vie de travail ne pourra plus être tenue : les pensions baisseront. Pour sauver notre système de retraites, le gouvernement a décidé d'agir. [...]
[...] Mais si les deux générations sont déséquilibrées, si les nouveaux actifs qui achètent les titres sont moins nombreux que les retraités qui les vendent, alors les prix de ces titres vont baisser, ce qui va réduire le train de vie des retraités. Le système de retraite par capitalisation ne permet donc pas de résoudre le problème de financement causé par le déséquilibre entre actifs et retraités Avec 58,7 ans, La France connaît un âge moyen de départ en retraite parmi les plus bas d'Europe, loin derrière la Suède ou le Royaume-Uni (63,2 ans en moyenne). Confrontés au même type de difficultés démographiques, nos voisins européens ont très largement entamé la réforme de leurs systèmes de retraite. [...]
[...] Les systèmes de retraites en France face aux changements démographiques et à la crise Introduction En France comme dans la plupart des pays développés, les changements démographiques mettent en péril les systèmes de retraites et ont des conséquences importantes sur l'accumulation du capital et la croissance. Inévitablement, le vieillissement de la population pose aussi la question d'un recul de l'âge de la retraite. La situation des retraites en France semble préoccupante pour l'avenir, et les débats sont souvent vifs: système par répartition ou par capitalisation, durées de cotisation, niveaux des pensions, régimes spéciaux, épargne retraite . [...]
[...] Dans un régime de retraite par capitalisation, la logique est différente de celle par répartition: les actifs d'aujourd'hui épargnent en vue de leur propre retraite. Les cotisations font l'objet de placements financiers ou immobiliers, dont le rendement dépend essentiellement de l'évolution des taux d'intérêt. Cette capitalisation peut être effectuée dans un cadre individuel ou collectif (ex : accords d'entreprise), ce qui peut permettre de réintroduire une dose de solidarité. Le système par capitalisation a pour lui une certaine efficacité économique : l'épargne constituée en vue de la retraite va servir à financer l'investissement et la croissance. [...]
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