Pour 2001, la dette de l'Etat français représente 57,2% du produit intérieur brut. La dette de l'Etat en France n'a donc cessé d'augmenter, il faut dès lors se demander quelles sont les conséquences négatives pour le pays d'une dette de l'Etat croissante ? L'idée générale est que l'aggravation des déficits a des conséquences difficilement supportables
[...] Les problèmes économiques posés par la dette de l'Etat sont nombreux et inquiétants. En effet, ce poids de la dette provoque une éviction croissante des moyens de financement du secteur privé. En effet, la part de l'Etat dans les émissions d'obligation sur le marché domestique est devenue telle que les entrepreneurs privés ne bénéficient que d'un accès marginal au marché des fonds prêtables en France. De 45,2% des émissions nettes en francs en 1991, l'Etat a représenté 94,9% des émissions en 1993 et 98,2% en 1995. [...]
[...] Il est difficile de planifier et financer des politiques publiques dés lors que les charges de la dette occupent une place prépondérante au sein du budget de l'Etat. Les services votés qui correspondent aux charges de la dette, du personnel et aux dépenses d'intervention forment en du budget total. Dés lors, la marge de manœuvre de l'Etat correspond à une part très marginale des dépenses publiques. En terme budgétaire, la dette de l'Etat pose donc des problèmes importants : la dette s'aggrave régulièrement du fait de remboursements toujours plus élevés, et l'Etat perd toute possibilité de faire des choix forts en terme de politiques publics. [...]
[...] D'un point de vue budgétaire, la dette de L'Etat est opaque. En effet, dans la loi de finances initiale qui décrit les grands équilibres budgétaires pour l'année à venir, une partie de la dette est omise. En effet, l'Ordonnance du 2 janvier 1959 opérait dans un premier temps une distinction fondamentale entre opérations permanentes et opérations de trésorerie. Dans la catégorie opérations de trésorerie étaient placés les émissions et remboursements d'emprunts ce qui limitait la visibilité de la dette et le contrôle de l'Assemblée nationale sur celle ci. [...]
[...] Opacité de la dette de L'Etat. De nombreuses critiques ont été formulées à l'égard de l ‘évaluation de la dette dans le budget : c'est pourquoi après avoir décrit le contenu de la notion de dette de l'Etat, il faut montrer son opacité. La dette de l'Etat peut être divisée en cinq groupes. La dette à moyen et long terme qui comprend les emprunts d'Etat, les engagements de l'Etat à l'égard des particuliers, les valeurs du Trésor ; la dette à court terme qui regroupe les bons sur formules, les bons du Trésor à taux fixes, les bons souscrits par des organismes financiers ; Les dépôts des correspondants du Trésor et des particuliers ; l'endettement vis à vis de la Banque de France ; les monnaies divisionnaires. [...]
[...] Conclusion Les économies occidentales sont passées d'une dette de l'Etat voulue à une dette subie. Les gouvernements français ont successivement mené des politiques consistant à maintenir la rigueur budgétaire à moyen terme et à se laisser creuser le déficit à court terme afin de soutenir l'activité. Mais cette attitude est difficile à tenir du fait des effets néfastes de la dette de l'Etat ( marge de manœuvre budgétaire réduite, effet boule de neige, manque de compétitivité C'est pourquoi les politiques d'assainissement, même si elles sont difficiles à mettre en œuvre, sont la seule voie d'une politique budgétaire active. [...]
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