Une opération de privatisation est la cession de l'Etat vers des investisseurs privés de tout ou d'une partie du capital qu'il détient dans une entreprise. Si l'Etat devient minoritaire dans l'entreprise et perd ainsi son pouvoir de direction alors on parle d'une privatisation totale. Toutefois si l'Etat reste majoritaire dans l'entreprise on parlera de privatisation partielle.
L'article 34 de la Constitution place la fixation des règles relatives au transfert de la propriété d'entreprise du secteur privé au secteur public dans le domaine de la Loi. Ce régime a été fixé par les lois du 2 juillet 1986, 5 août 1986 et 19 juillet 1993.
Dans ce cadre législatif, avoir recours à des opérations de privatisation reste un choix politique, toutefois ce choix doit s'appuyer sur des considérations budgétaires. Ainsi les opérations de privatisation ont un impact important sur les finances publiques même si cet impact semble difficile à évaluer.
[...] De plus, de nombreuses opérations de privatisations ne génèrent pas de recettes notamment lorsque de la dilution du poids de l'Etat dans une entreprise se fait par une ouverture massive du capital comme cela a été le cas pour GDF récemment. Pour pouvoir isoler les recettes effectivement perçues par l'Etat il faut en outre prendre en compte le coût de ces privatisations. Lors de chaque privatisation un contrat est conclu entre l'Etat et l'entreprise privatisée afin de définir la prise en charge des coûts de l'opération par chaque acteur. [...]
[...] Décision du Conseil constitutionnel n°2005-530 du 29 décembre 2005. ANNEXE : Source : Rapport sur l'Etat actionnaire annexé au PLF 2007 Ce dispositif a été amplifié par la LFI pour 1994 et inversé par la LFI pour 1995 : 1,2 sont dirigés vers le compte d affectation spéciale et le reste vers le budget général On remarque ainsi qu entreinversé par la LFI pour 1995 : 1,2 sont dirigés vers le compte d'affectation spéciale et le reste vers le budget général On remarque ainsi qu'entre 1993 et 1997 les recettes ont été sous- évaluées tandis que pour la période suivante elles ont été surévaluées. [...]
[...] La première vague d'opérations de privatisation en France a été initiée par la loi du 2 juillet 1986 et les modalités de celles-ci ont été décidées par la loi du 6 août 1986. Ce premier programme de privatisations a été soutenu par une forte motivation idéologique : le rôle de l'Etat devait être diminué dans de nombreux secteurs économiques. Entre 1986 et 1988 pas moins de 13 entreprises ont été privatisées (parmi les plus importantes : Paribas, Saint-Gobain, Suez etc.). [...]
[...] Selon le Rapport relatif à l'Etat actionnaire annexé au projet de loi de finances pour 2007, le total des produits de cessions d'actifs réalisés entre 1986 et 2005 incluse s'est élevé à 81,7 milliards d'euros entre 1986 et 1992, 21,5Md€ entre 1993 et entre 1997 et 2001 et enfin 24,2Md€ entre 2002 et 2005[3]. b. L'utilisation de ces recettes a surtout été concentrée sur les dépenses de fonctionnement et de recapitalisation d'entreprises publiques. Afin de justifier les opérations de privatisation à partir de 1986, le gouvernement et le législateur ont posé comme principe que ces recettes exceptionnelles issues de vente du patrimoine de l'Etat ne seraient pas affectées à des dépenses de fonctionnement de l'Etat. [...]
[...] Ainsi dans le cas du crédit Lyonnais les dotations à la structure de défaisance (EPFR) sont inscrites tous les ans dans les dépenses de la mission participations financières de l'Etat et le remboursement de la dette ne se fera qu'en 2014. En général les structures de défaisance pèsent lourdement sur les finances publiques et pour de nombreuses opérations de privatisation les dotations accordées ont été plus importantes que les recettes des cessions de titres. Finalement, les opérations de privatisation des entreprises déficitaires n'ont pas couvert l'ensemble des dotations qui leur ont été accordées. [...]
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