La LOLF de 2001 a été votée afin de mettre à neuf la politique des finances de l'Etat, vieille d'un demi‐siècle. Plus qu'une simple loi, elle change totalement d'optique. Il fallait en effet enrayer le mauvais état des finances de l'Etat. Aucun budget n'a été voté à l'équilibre depuis près de trente ans. Les politiques ont donc remis en cause l'ancienne ordonnance de 1959 et sa perception du budget, pour changer totalement de cap. Ce changement a visé autant le fond que la forme de la loi des finances. Peut-on pour autant parler de révolution des finances de l'Etat ? Il n'en est pas sûr... En ffet, même si le fond et la forme ont, en théorie, été totalement bousculés, des limites viennent nuancer cette « révolution ». Le Parlement qui a un rôle prépondérant dans la LOLF de 2001 voit son pouvoir limité, et la conjoncture actuelle n'aide en rien l'épanouissement de la LOLF.
[...] C'est par son vote que le Parlement autorise la levée des crédits vers les administra:ons, et cela, au regard des objec:fs précédents. Il semblerait donc que l'exécu:f ne puisse pas intervenir dans ce2e étape. Aussi, si tel est le cas, ce pouvoir donné au Parlement, lui permet d'exercer une réelle pression sur l'administra:on, l'obligeant au maximum à tenir ses engagements. Ce raisonnement ne se fait qu'en théorie. En réalité, la marge de manœuvre du pouvoir législa:f est minime. En effet, il ne peut pas s'opposer éternellement au vote des crédits si ces derniers ne lui conviennent pas. [...]
[...] La LOLF de 2001 une révolu/on ou une évolu/on des finances de l'Etat ? La LOLF de 2001 a été votée afin de me2re à neuf la poli:que des finances de l'Etat, vieille d'un demi-‐siècle. Plus qu'une simple loi, elle change totalement d'op:que. Il fallait en effet enrayer le mauvais état des finances de l'Etat. Aucun budget n'a été voté à l'équilibre depuis près de trente ans. Les poli:ques ont donc remis en cause l'ancienne ordonnance de 1959 et sa percep:on du budget, pour changer totalement de cap. [...]
[...] De plus, avant le vote, les aménagements crées en sa faveur sont, eux aussi, minimes. Les parlementaires peuvent diminuer une ressource mais à la seule condi:on d'en augmenter une autre. De plus, concernant les dépenses, ils peuvent créer des programmes à l'intérieur d'une mission mais en prélevant des crédits sur les autres programmes de la mission. Ils peuvent répar:r autrement les crédits entre programmes d'une même mission voire supprimer un programme d'une mission. Là encore, la marge de manœuvre est réduite. [...]
[...] En effet, si la nomenclature est nouvelle, c'est bien que la démarche aussi l'est. Dans la nomenclature est aussi induite la nouvelle logique véhiculée par la LOLF : celle de la performance. Ce2e présenta:on permet de connaître exactement les moyens affectés par l'exécu:f aux poli:ques publiques. Ce2e lisibilité plus importante de l'ac:on publique permet un meilleur contrôle du Parlement sur les finances de l'Etat. En effet, ce dernier est chargé de voter les crédits en fonc:on des résultats obtenus par les poli:ques publiques. [...]
[...] En effet, si aucune analyse n'est faite de la situa:on, il est difficile de penser que la LOLF a été une révolu:on pour les finances de l'Etat. Il va donc falloir a2endre quelques années avant que la révolu:on amorcée par la LOLF se marque vraiment. Non seulement, car il faut que l'administra:on s'habitue à ce nouveau fonc:onnement, et en :re une vraie efficacité, mais aussi, le temps que le spectre de la crise parte. De là, peut être tempérer en affirmant que même s'il s'agit bien d'une révolu:on, il ne s'agit pas d'une révolu:on visible. [...]
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