Endettement public, déficit budgétaire, risque de surendettement, austérité budgétaire, épargne de précaution, effet Ricardo-Barro, principe d'équivalence ricardienne, inflation, effet de second tour, condition de Domar, NGEU Next Generation EU, transition écologique, politique budgetaire de l'UE, bouclier énergétique, BC Banque Centrale, principe de destruction créatrice
Les néo-classiques caractérisent les méfaits de l'endettement public en affirmant qu'il était à l'origine de l'éviction de l'endettement privé, car l'épargne existe en quantité limitée.
En effet, le déficit budgétaire d'un État l'oblige à emprunter aux ménages et aux entreprises en émettant des titres obligataires. L'épargne allouée à l'acquisition de ces titres ne sera plus disponible pour l'endettement privé. L'endettement public crée donc une éviction de l'endettement privé par les montants drainés.
Par ailleurs, plus l'endettement est important, plus les taux pesant sur les titres qui le financent augmentent. On assiste donc également à une éviction par les taux.
[...] Jézabel Couppey-Soubeyran en appelle au verdissement de la politique monétaire des banques centrales qui pourraient choisir les titres de dette qu'elle rachète dans des entreprises vertes pour financer la transition écologique. C'est donc par une digestion lente et mesurée des dettes publiques via la croissance que la France peut faire face à son niveau d'endettement actuel. Pour obtenir cette croissance à long terme, elle doit orienter ses dépenses publiques vers la transition écologique, numérique et sociale. Pour y parvenir, elle doit concilier la confiance des investisseurs et les transitions écologiques et numériques. [...]
[...] Or, la hausse des taux sur les obligations souveraines américaines qui suivra va contraindre la BCE à resserrer sa politique monétaire et à augmenter ses taux. En outre, l'inflation qui semble s'installer, surtout si elle est accompagnée d'une hausse des salaires (effet de second tour), va contraindre la BCE à augmenter ses taux directeurs, ce qui se répercutera par une hausse des taux d'intérêt sur les OAT françaises à 10 ans. Pour toutes ces raisons, la hausse des taux d'intérêt sur les titres de dettes publiques de la France à long terme est à craindre. [...]
[...] Ainsi, alors que les incertitudes liées au variant et alors que l'inflation menace, l'État peut avoir intérêt à continuer d'engager des dépenses publiques. La politique d'austérité a un effet récessif car elle peut provoquer une dégradation de la croissance à l'instar de ce qui s'est passé en Grèce où la rigueur imposée par la Troïka a fait baisser le PIB de 17% et a augmenté le chômage qui a atteint 25% de la population active. D'ailleurs, la clause dérogatoire aux contraintes budgétaires du PSC (1997) activée en Mars 2020 pour faire face à la crise du covid est toujours en vigueur. [...]
[...] Ainsi, les mesures budgétaires de soutien par l'État à court terme semblent s'imposer. Certes, ce soutien est facilité par la poursuite de la politique monétaire expansive de la BCE (taux à et QE) mais on peut ajouter que la finance fonctionnelle promue par Abba Lerner en 1945 puis popularisée par S. Kelong termeon en 2021 ne peut pas fonctionner en zone euro. Cette théorie considère qu'un État peut s'endetter de manière illimitée dans sa propre devise puisque la BC pourra monétiser sa dette. [...]
[...] La France est-elle menacée par son niveau d'endettement public ? L'endettement public élevé de la France présente des risques L'endettement public peut brider la croissance Les néo-classiques caractérisent les méfaits de l'endettement public en affirmant qu'il était à l'origine de l'éviction de l'endettement privé car l'épargne existe en quantité limitée. En effet, le déficit budgétaire d'un État l'oblige à emprunter aux ménages et aux entreprises en émettant des titres obligataires. L'épargne allouée à l'acquisition de ces titres ne sera plus disponible pour l'endettement privé. [...]
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