Le problème du financement des retraites est un sujet majeur que la société française s'est préparée à traiter depuis plusieurs années.
Selon certaines enquêtes il y aura en 2040 sept retraités pour dix actifs. Ce chiffre inquiétant prouve avec éloquence la nécessité de s'intéresser au système de financement des retraites et à son éventuelle réforme. En France la part du PIB destinée au financement de ses retraites représente 11,6% (ce qui fait d'elles le premier poste de dépense sociale) et les prévisions estiment que cela augmentera ceteris paribus à 20% d'ici 2040. Alors que la dette publique est devenue une question récurrente, il faut donc prendre en compte cette dépense considérable qu'est le financement des retraites lorsqu'aux états Unis elle ne s'élève qu'à 4,4% du PIB.
Cette question des retraites est d'autant plus importante que le nombre de retraités va augmenter considérablement avec les départs du marché du travail des baby-boomers d'après guerre : ainsi entre 2005 et 2015 c'est plus de 200 000 personne qui partent à la retraite par an.
[...] En effet si la dégradation du rapport actifs/ retraité tient surtout à la croissance du nombre de retraités, compenser ce phénomène par la croissance du nombre d'actif constituerait une fuite en avant dans l'expansion démographique, ce qui n'est pas une solution durable. Ainsi s'il est utile de se poser des questions sur la forme générale que doit revêtir le système de retraite (capitalisation ou répartition), il est aussi important de se poser la question des modalités à l'intérieur même des systèmes car nous avons vu que le seul choix entre capitalisation et répartition n'était pas suffisant. Le deuxième remède serait de financer les retraites par une meilleure productivité des actifs. [...]
[...] o Modèle bismarckien avec existence de filets de secours, c'est-à- dire d'une pension minimale ( France, Belgique, Italie, Espagne. o Modèle universel avec organisation professionnelle : cela concerne toute la population mais un doublement existe avec un système lié aux activités professionnelles. On appelle aussi ce régime un système multi-piliers. ( Royaume-Uni, Pays-Bas. o Modèle purement universel : le second pilier est alors assuré par l'Etat pour les actifs, il n'y a plus de système qui passe par les groupes professionnels. [...]
[...] Avec le recul aujourd'hui on peut affirmer que cette réduction a été certainement atteinte ; comme on l'a vu précédemment la retraite n'est plus synonyme de pauvreté et le niveau de vie d'un retraité est sensiblement le même qu'un actif. En France des personnes âgées en 1997 étaient en dessous du seuil de pauvreté du revenu moyen des ménages) contre 30% en 1965. En revanche les inégalités entre retraités persistent. Certes globalement l'écart entre les plus riches et les plus pauvres des retraités se réduit, mais les inégalités sont toujours persistantes d'une part entre hommes et femmes et d'autre part entre les régimes. [...]
[...] Les réformes successives jusqu'à nos jours ont montré la difficulté à résoudre ces problèmes, si ce n'est l'attentisme des dirigeants politiques. Il ne s'agit pas réellement d'une difficulté à réformer en France, mais bien d'un problème économique qu'on ne pourra régler seulement en alignant les régimes spéciaux au régime général, encore moins en augmentant les cotisations dans la durée comme dans le montant. La solution passe peut-être entre autres par une redéfinition de la retraite parmi les personnes âgées ; l'augmentation de l'espérance de vie signifie aussi que désormais l'âge de la retraite n'est plus synonyme avec retrait de toute activité. [...]
[...] Plusieurs solutions sont envisagées et nous les verrons sous deux angles de vue différents : soit par le mode de financement même du système de retraite, soit par les ajustements à adopter en gardant le même modèle. Répartition ou capitalisation? Répartition Le financement par répartition est le système français tel que décrit en partie I ; il est financé par les cotisations salariales (que l'on oppose plus ou moins pertinemment à l'impôt). Le pouvoir réglementaire peut fixer le taux de cotisation, pas l'impôt. Le principe de base de la répartition consiste à la solidarité entre générations : Ce sont les cotisations des actifs actuels qui financent immédiatement les retraités actuels. [...]
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