Apparue dans les débats internationaux à la fin des années 1990 (concept inventé par Kindleberger), la notion de bien public mondial en constitue désormais un thème important. Le concept de biens publics mondiaux a été avancé comme étant une manière de faire face à certains problèmes transfrontaliers et mondiaux nécessitant une réponse internationale coordonnée. Renvoyant à des préoccupations d'intérêts communs à l'humanité dans un contexte marqué par des interdépendances croissantes entre pays, la théorie des biens publics mondiaux s'inscrit dans un mouvement qui reconnaît l'existence de biens fondamentaux qui doivent bénéficier à tous. Le monde où nous vivons est marqué par des inégalités croissantes, des tensions qui engendrent de nombreuses crises ; les problèmes globaux tels qu'ils sont perçus aujourd'hui ne paraissent plus pouvoir être réglés par la seule voie de la coopération interétatique (...)
[...] Même s'il convient de les hiérarchiser, les biens publics mondiaux apparaissent aujourd'hui comme un concept utile, bien intégré dans la théorie économique, pour relancer le dialogue international et pour mobiliser les énergies sur des objectifs simples, incontestables en termes d'externalités, et représentant un enjeu important dans la relation Nord-Sud. Les biens publics mondiaux renvoient aussi bien à des valeurs sociales qu'à des terminologies dans l'air du temps, pour poser le nouveau problème de l'avenir du monde en termes de justice, d'équité, de solidarité et de lutte effective conte la pauvreté. La notion de biens publics mondiaux est donc intimement liée aux réflexions portant sur les modèles de développement et la gouvernance mondiale. B-Le financement des biens publics mondiaux Les biens publics mondiaux sont presque inévitablement sous-approvisionnés. [...]
[...] II-Les biens publics mondiaux : une composante essentielle de la mondialisation A-Un concept répondant à la globalisation des problèmes L'apparition du concept de BPM ces 20 dernières années est aisément explicable. D'abord par l'accroissement des interdépendances hors marché, transnationales et internationale, et par la montée en puissance des problèmes communs à plusieurs nations. Ensuite par le constat que les négociations internationales et les organisations intergouvernementales montrent un faible pouvoir et une faible mobilisation dont rend compte la théorie des biens publics en introduisant la notion de free riders (passager clandestin). [...]
[...] Les biens publics mondiaux face aux défaillances multiples du marché et des Etats Le concept de BPM a été largement simulé par les défaillances du marché et les insuffisances des Etats. Le dilemme des biens publics mondiaux renvoie à l'absence d'autorité transnationale, face à la mondialisation des marchés et des oligopoles privés et à leurs défaillances "markets failures", Le marché ne permet pas une production optimale de ces biens et les États ont, en revanche, intérêt à être des "passagers clandestins" (free rider) en laissant aux autres le soin de les financer et de les produire. [...]
[...] Il s'agit également, d'intégrer les acteurs nouveaux dans le jeu international. La gestion des biens publics globaux est du ressort des acteurs gouvernementaux, du secteur privé et des différents acteurs internationaux : société civile, collectivités territoriales. Les négociations intergouvernementales sont évidemment insuffisantes. Mais il se pose, en revanche, la question de la légitimité des organisations de solidarité internationale (OSI) nouveaux acteurs internationaux. Il faut à la fois prendre en compte les contradictions et voir les processus permettant de traduire des utopies réalistes en projets construits. [...]
[...] La notion de Bien public mondial ou Bien public global est une notion qui est loin d'être unifiée et stabilisée, elle est l'objet de critiques virulentes. Un bien public est, en science économique, un bien ou un service dont l'utilisation est non-rivale et non-exclusive, c'est-à-dire que la consommation du bien par un agent n'empêche pas sa consommation par un autre (non-rivalité), et qu'il n'est pas possible d'empêcher un agent de consommer ce bien (non- exclusion)[]. La non-exclusion résulte de l'impossibilité d'empêcher les agents d'avoir accès à ce bien ou ce service. [...]
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