Crise de la dette publique, zone euro, risque d'une crise, Commission européenne, France, Espagne, Grèce, Irlande, Lettonie, Malte
Le 18 février 2009, la Commission européenne a ouvert une procédure de manquement pour déficit public excessif au titre de 2008 à l'encontre de six pays de la zone euro, la France, l'Espagne, la Grèce, l'Irlande, la Lettonie et Malte. En 2010, la quasi-totalité des États membres de la zone aurait encouru la même sanction si l'application du PSC (pacte de stabilité et de croissance) n'avait pas été temporairement suspendue.
[...] iii) la création de fonds de provisionnement dynamiques La création de réserves gérées sur le cycle répond à une préoccupation fondamentale : assurer un jeu symétrique de la politique budgétaire. Le fait que celle-ci soit sollicitée en phase basse n'est pas un problème et est même légitime. Cela ne remet pas en cause en soi la discipline budgétaire, comme le montre l'exemple des États-Unis sur les décennies 1980- 1990. Le problème de crédibilité budgétaire européenne vient principalement du fait que les déficits enregistrés en phase basse de cycles ne sont pas apurés par des excédents en phase haute qui permettent de maintenir constant le taux d'endettement. [...]
[...] En dehors de l'Union, l'Islande, placée en situation de défaut fin 2008, correspondait à ce profil. Dans le second cas, on observe une situation symétrique. La déviation de la trajectoire budgétaire induite par la crise reste, toutes choses égales par ailleurs, relativement limitée. Ainsi, l'Italie a maintenu une orientation budgétaire neutre en 2009 et devrait continuer à le faire en 2010. Faute de marges de manœuvre, elle a par conséquent limité son effort de relance au seul jeu des stabilisateurs automatiques, qui a conduit son solde budgétaire aux alentours de du PIB en 2009. [...]
[...] D'un point de vue budgétaire, il s'agit du niveau de la dette publique, duquel on peut dériver un solde primaire de stabilisation de l'endettement. Selon la Commission européenne, le solde primaire requis pour ramener le niveau de dette publique à du PIB dans 10 ans varierait de pour la Finlande à pour la Grèce et pour l'Italie. D'un point de vue économique, ces soldes, brut et primaire, doivent être rapprochés de la croissance potentielle sous-jacente. C'est son taux qui, en effet, détermine le sens de l'effet boule de neige c'est-à-dire l'explosion de la dette vers l'infini ou au contraire son attrition vers zéro. [...]
[...] Ce montant est insuffisant pour conduire à la stabilisation de l'endettement de la zone. II. LA SOUTENABILITÉ DES POSITIONS BUDGÉTAIRES DES ÉTATS DE LA ZONE EURO DÉPENDRA DANS UNE LARGE MESURE DES PERSPECTIVES DE CROISSANCE A. L'analyse de la soutenabilité des politiques budgétaires doit prendre en compte une pluralité de paramètres, budgétaires bien sûr, mais aussi financiers et macroéconomiques L'analyse de la soutenabilité des positions budgétaires doit s'appuyer sur plusieurs éléments et notamment prendre en compte des paramètres extrabudgétaires importants. [...]
[...] Faut-il prendre au sérieux le risque d'une crise de la dette publique au sein de la zone euro ? Le 18 février 2009, la Commission européenne a ouvert une procédure de manquement pour déficit public excessif au titre de 2008 à l'encontre de six pays de la zone euro, la France, l'Espagne, la Grèce, l'Irlande, la Lettonie et Malte. En 2010, la quasi-totalité des États membres de la zone aurait encouru la même sanction si l'application du PSC n'avait pas été temporairement suspendue. [...]
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