Notations, agences privées, déficit budgétaire, crise de l'endettement souverain, risque bancaire
Depuis la crise financière mondiale de 2008, la notation est apparue comme une préoccupation centrale des États et des acteurs des marchés financiers dans un système où l'économie financière serait capitale par rapport à l'économie réelle, ainsi le rôle joué par les agences de notation de crédit lors de cette crise a été au cœur de tous les débats.
Cette crise a été évolutive, d'une crise financière elle est passée à crise économique puis en crise de la dette publique dès la fin 2011. Lors de cette crise de la dette publique, plusieurs pays ont vu leurs notes dégradées, cette période a connu une dégradation importante de la notation de la dette souveraine ainsi qu'un accroissement des obligations d'État et une propagation des contrats d'échange sur risque de crédit (CDS), ce qui a contribué à renforcer les difficultés aux États pour se refinancer sur les marchés obligataires. Et ainsi, creuser les déficits et accroitre un endettement public déjà conséquent.
L'accroissement de l'endettement public engendre une dégradation de la notation de la dette souveraine d'un pays ce qui a un effet de contagion entre les pays ainsi qu'entre les marchés financiers, cette prolifération se fait selon plusieurs canaux possibles, que ce soit à travers la détention de la dette souveraine étrangère par des banques nationales ou bien lorsqu'une banque détient une créance sur une banque étrangère (Ehrmann, Fratzscher et Rigobon - 2010).
[...] À ce titre, le rapport du Committee on the Global Financial System (CGFS) démontre ce lien entre notations des banques et du souverain qui a été plus marqué encore pendant la crise : depuis août des banques situées sur le sol du souverain ont vu leur notation diminuer dans les six mois suivant la baisse de notation du souverain Le rôle des agences de notation dans la crise de l'endettement souverain La crise financière de 2008 a contaminé les banques à l'échelle planétaire, obligeant parfois les États à intervenir pour éviter des faillites qui auraient déstabilisé d'autant plus l'économie mondiale. La croissance de l'endettement public dans ces pays s'est répercutée sur leur cote de crédit. La diminution de la notation des dettes souveraines a cependant pour effet d'augmenter le taux d'intérêt auquel les États peuvent emprunter, alourdissant davantage le poids de leur endettement. Ainsi, quand un Etat ou une entreprise est noté AAA, soit la meilleure note, il lui est facile de trouver de l'argent à emprunter. Le risque de faillite est nul, c'est un investissement sûr. [...]
[...] Pour tenter d'éclaircir ce mécanisme, nous allons orienter cette étude vers la problématique qui suit : Quels est l'impact de la notation de la dette souveraine sur le déficit budgétaire par les agences privées ? Cette étude vise dès lors à faire la lumière sur cet acteur influant des sociétés actuelles et suivant quels mécanismes les notations influent sur la dette souveraine et à creuser le déficit budgétaire. Ce travail va aborder, dans la première partie le fonctionnement de ces agences ainsi que la méthodologie de notation. [...]
[...] - Au cours de la réunion, la société explique à l'agence (analystes et directeur) les éléments qui forment le dossier de présentation. - L'analyste principal de doit de constituer à son tour un dossier dans le but de présenter les éléments clés du crédit aux membres du comité de notation. La phase notation lors de cette phase la note est établie en se basant sur le rapport de l'analyste qui est confié au comité de notation. La phase publication : c'est-à-dire la diffusion de la note après soumission de cette dernière au demandeur concerné. [...]
[...] Alec Klein, Washington Post Staff Writter ; Tuesday, November 23, 2004; Page A18 Gourguechon , Gérard, Les agences de notation blogue de Jean Gadrey sur alternatives-économiques.fr janvier 2012, http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/files/agences-de- notation26p.pdf. Gerst Catherine et Groven Denis, Le pouvoir des agences de notation en question, Pearson Education p 82-85 Committee on the Global Financial System, impact of sovereign credit risk on bank funding conditions” avril 2011. [...]
[...] Le coût de la dette s'alourdit, phénomène qui contribue à creuser encore plus le déficit budgétaire. En économie, ce cercle vicieux est connu sous le nom de prophétie auto réalisatrice. Cette prophétie se réalise alors : en abaissant la note d'un pays sous prétexte que ses finances publiques pourraient se dégrader, l'agence entraîne effectivement une dégradation de la situation financière du pays décoté. Ce qui induit à un effet boule de neige, ainsi la soumission aux marchés financiers fait augmenter les charges d'intérêts et ainsi augmenter la dette publique. [...]
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