Déficits publics, politique budgétaire, Keynes, dépense publique, rigueur budgétaire, Maastricht
En fin 2011 le déficit public de la France s'élève à 5,2% du PIB en 2011, contre 5,7% prévu par la loi des finances françaises et encore plus loin des 3% fixés par les critères de Maastricht.
Le déficit public qui fait référence au déficit de l'Etat, des collectivités locales et les administrations de sécurité sociale, a atteint 103,1 milliards d'euros l'an dernier, selon les chiffres de l'INSEE.
Cette situation fait référence à un solde public négatif, c'est-à-dire où les dépenses publiques sont supérieures aux recettes publiques.
La conjoncture économique actuelle instable, nous fait réfléchir à des situations critiques, telles que celle de la Grèce ayant atteint un déficit abyssal.
[...] Au final la dépense publique engagée initialement est multipliée en termes de revenus qu'elle génère. Cette condition est cependant réalisable si la dépense publique se tourne vers les agents ayant une forte propension marginale à consommer, c'est-à-dire qui consomment plus lorsqu'ils voient leurs revenus augmenter, comme le stipule le modèle keynésien. Cela suppose donc qu'il faille privilégier les agents économiques à faibles revenus, car disposant de la plus forte propension marginale à consommer. De ce fait un déficit budgétaire semble favorable à la reprise de l'activité économique. [...]
[...] Il est cependant nécessaire de rappeler que la stabilité économique passe en partie par la stabilité du solde publique, au risque de voir se créer des situations où se forme un déficit abyssal, entraînant un effet boule de neige pervers, se répercutant au final sur la formation d'une dette publique importante découlant de ces forts déficits. C'est pour cette raison que les Etats européens se voient dans l'obligation d'appliquer les critères de Maastricht afin d'éviter toute situation de déficit. La France s'est engagée à réduire le déficit public à du PIB fin 2012 pour revenir en 2013 à la limite européenne de 3%. [...]
[...] En effet les libéraux estiment qu'il faut renoncer à des situations marquées par un déficit public, dans la mesure où la principale conséquence de l'endettement des administrations publiques a pour conséquence de générer un effet d'éviction. Que cela signifie t-il ? Lorsqu'un Etat est endetté, il va devoir avoir recours aux marchés financiers, afin de satisfaire sa demande de capitaux. Lorsque celle-ci augment les taux d'intérêts suivent le même sens, ce qui au final a pour effet de rendre le coût de financement des entreprises plus élevé. Celles-ci doivent proposer une rémunération des capitaux au moins aussi élevée que celle de l'Etat, au risque de devoir renoncer à se financer. [...]
[...] On dit dans ce cas que les dépenses publiques se traduisent par l'éviction d'investissements et de consommations privés. Dans ce cas, le déficit public est une situation à éviter, dans la mesure où il aura un impact négatif sur le dynamisme économique. Le respect des critères de Maastricht : L'économie française est ancrée dans un dynamisme d'économie européenne. Celui-ci est basé sur des règles imposées à tous les pays membres. Ce sont les critères de Maastricht. En effet le traité de Maastricht impose aux pays de l'Union européenne de respecter un déficit public inférieur à du PIB national et une dette publique inférieure à 60% du PIB national. [...]
[...] A ce sujet c'est l'une des principales idées résumant la pensée de John Maynard Keynes, en termes de politique budgétaire. Ce dernier est considéré comme le précurseur de cette politique au vue des raisons suivantes qu'il évoque. Keynes estime que les dépenses publiques sont à l'origine d'une relance de l'activité économique dans la mesure où elles entraînent des effets positifs et favorables, que l'on résume à travers le principe de multiplicateur des dépenses publiques. En effet l'augmentation des dépenses publiques est à l'origine d'un soutien de la demande effective et donc de l'emploi. [...]
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