Il existe des situations particulières dans lesquelles le marché est dit défaillant. Dans ces situations, soit le marché existe, mais n'est pas capable de produire des situations optimales, soit sa défaillance est totale et le marché n'existe pas. Il peut alors être nécessaire dans le premier cas de compléter le marché par un autre mécanisme d'allocation des ressources, dans le second de remplacer le marché inexistant. Dans l'un et l'autre cas, un nouvel agent intervient dans l'économie, l'État.
L'analyse des externalités (ou effets externes) a été notamment menée par AthurCécil Pigou dès 1932. Étudier les externalités, c'est étudier l'effet des décisions de consommation ou de production d'un agent économique sur la satisfaction ou le profit d'autres agents, sans que le marché évalue et fasse payer ou rétribue l'agent pour cette interaction.
L'analyse des externalités (ou effets externes) a été notamment menée par Athur Pigou dès 1932. Étudier les externalités, c'est étudier l'effet des décisions de consommation ou de production d'un agent économique sur la satisfaction ou le profit d'autres agents, sans que le marché évalue et fasse payer ou rétribue l'agent pour cette interaction.
Certaines externalités sont positives, d'autres sont négatives. C'est le cas de la pollution engendrée par la production d'un bien, par exemple, des rejets de produits chimiques dans une rivière. Du point de vue de la firme, les dommages causés à l'environnement du fait de son activité ont un coût qu'elle n'a aucune raison de supporter, puisqu'il n'existe pas de marché où la perte de valeur de l'environnement pourrait se mesurer. En revanche, du point de vue de la collectivité, la réparation des dommages causés entraîne des coûts qui diminueront le revenu disponible, donc l'utilité des agents concernés.
[...] Les méthodes de correction des externalités 1. Les taxes et subventions pigouviennes ( Plutôt que d'exiger ou d'interdire, l'État peut intervenir de telle façon que le calcul rationnel des agents économiques intègre les externalités. Il internalise alors les externalités. Il faut pour cela faire en sorte que le coût privé qui entre dans le calcul des agents soit le même que le vrai coût de l'activité (coût social) grâce à la mise en œuvre de taxes dans le cas des externalités négatives (principe du pollueur-payeur et de subventions dans le cas des externalités positives. [...]
[...] Par ailleurs, le producteur du bien public maximise son profit. L'objectif est atteint, lorsque la quantité du bien public offerte vérifie l'égalité entre le prix py et le coût marginal du bien public, soit : py = = Cm(y) Les prix personnalisés (p1y, p2y pny) définissent un équilibre de Lindhallorsque, à ces prix, tous les consommateurs demandent la même quantité de bien public et la somme de ces prix correspond au coût marginal de cette même quantité (l'entreprise choisissant de produire cette quantité, c'est-à-dire yi (piy) = y). [...]
[...] L'analyse des biens publics 1. Un problème d'incitation à produire des biens non exclusifs Le problème pratique que posent de tels biens est celui du manque d'incitation des entreprises à les produire. Elles savent à l'avance qu'ils auront du mal à se faire payer. En effet, Elles n'ont aucun moyen de priver d'utilisation les agents qui ne rémunèrent pas leurs services. Les consommateurs sont peu enclins à payer puisque rien ne les y oblige. La conséquence est que le marché ne produira pas les biens non exclusifs en quantité suffisante. [...]
[...] Le rôle de l'État se limite à la définition et à l'attribution des droits de propriété. Ceux-ci étant négociables comme tout droit de propriété, ils vont pouvoir s'échanger et avoir un prix d'équilibre. Reprenons notre exemple de l'entreprise sidérurgique et supposons que l'État ait attribué à chacun des pêcheurs victimes de la pollution un droit à l'eau pure. Chaque pêcheur possède un droit et peut, s'il le souhaite, le vendre à l'entreprise qui peut alors augmenter sa pollution d'une unité. [...]
[...] Il est représenté par la courbe de coût marginal externe(CmE), courbe croissante car quand l'usine produit une unité supplémentaire et déverse davantage d'effluents, le dommage supplémentaire subi par l'entreprise de pêche augmente. D'un point de vue social, les entreprises produisent trop. Le niveau efficace de production est le niveau pour lequel le prix de la production est égal au coût marginal social de la production (CmS) : coût marginal de production + coût marginal externe de déversement des effluents. La courbe de Cm social est obtenue en additionnant le Cm et le CmE pour chaque niveau de production. [...]
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