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Le second tour de l'élection présidentielle française, marqué par un taux d'abstention record et le profil iconoclaste des deux finalistes, est le dernier acte majeur de la grave crise que vit notre système politico-démocratique. L'effondrement du nombre d'adhérents des partis politiques et des syndicats semble être une autre conséquence de cette crise que traverse notre pays depuis plusieurs décennies. Un mouvement de dépolitisation de la population semble s'être engagé de manière irréversible. Certaines des études qui analysent ce phénomène considèrent que l'effondrement des idéologies est responsable, au moins en partie, de cette crise inédite. Alors que de plus en plus de citoyens et de mouvements politiques se revendiquent «apolitiques", les idées auraient-elles disparu ? L'objectif de ce mémoire est de démontrer que les idées politiques sont toujours aussi vives et que la dépolitisation ambiante est en réalité le résultat de la victoire idéologique du libéralisme. Cette dépolitisation des faits publics ne serait donc en réalité qu'une "repolitisation" différente de la chose publique. Le remplacement de l'ordonnance de 1959, sur l'architecture financière de l'État, par la loi organique relative aux lois de finances en 2001, est une illustration de ce mouvement de repolitisation.
[...] L'erreur est de croire qu'une hégémonie de l'instant est une nécessité historique. Le journaliste et sémiologue espagnol Ignacio Ramonet a défini le concept de « pensée unique » à ce propos : ce qui ne s'inscrit pas dans la pensée libérale serait illogique ou immoral pour les défenseurs de la « pensée unique ». Le philosophe américain Noam Chomsky parle lui d'une vaste « offensive idéologique du monde des affaires » contre la vague de démocratisation des États et de politisation des consciences. Les post-marxistes proposent donc de mettre en place une lutte contre- hégémonique, afin de lutter contre ce qui s'apparente pour eux à un déni de pluralisme idéologique. [...]
[...] Ces derniers se montrent particulièrement pugnaces avec lui et demandent sans cesse des précisions et des compléments d'information. Il doit ainsi justifier longuement la création de 6 ETPT lors de l'exercice budgétaire précèdent, alors même qu'il avait obtenu l'autorisation de procéder à la création de 8 ETPT lors de la conférence budgétaire de l'année passée. La juste classification de chaque dépense est passée au crible. Certaines dépenses sont même qualifiées « d'énormes », car peu justifiées aux yeux des agents de la direction du budget. [...]
[...] Les représentations communes des faits socio-économiques ont donc des conséquences sur la res publica, au point de rendre chaque fait politique. Cela ne conduit pas l'idéologie à posséder un caractère essentialiste, bien au contraire. Celle-ci est elle-même façonnée par les constructions sociales (constructivisme) et l'existence individuelle (existentialisme). Le fait même de nier le caractère politique d'un acte est dès lors un choix politique, donc idéologique. Les finances publiques n'échappent pas aux imprégnations idéologiques. La structure même des finances publiques résulte de choix politiques qui se retrouvent ensuite eux-mêmes conditionnés par la structure des finances publiques. [...]
[...] En réalité, il faut plutôt voir dans les règles budgétaires de l'Union une forme de pentagone de l'action publique tel que décrit par P. Lascoumes et P. Le Galès : des règles d'inspirations libérales, proposées par des acteurs à l'idéologie libérale, ont donc fini par s'imposer à des acteurs (parfois les mêmes que les premiers). Ces acteurs ont refusé de remettre en cause ces règles par adhésion idéologique, les contraignants ainsi à mener des réformes qu'ils auraient peut être mené même sans ces règles. Toutefois, les contraintes européennes ont un impact majeur dans la lutte contre-hégémonique telle que décrite par C. Mouffe. [...]
[...] Le message premier semble clair, dans les locaux des agents de Bercy, ce sont eux qui décident. Si l'existence de rapports de force n'est pas propre à l'administration centrale, il m'a semblé intéressant de noter que des réunions se voulant plus techniques que politiques n'en sont pas dénuées. I.III) La position particulière des services du Premier ministre Si les ministères sont tous placés dans une position de faiblesse face aux agents de la direction du budget, chaque ministère n'est pas égal dans une position semblable de faiblesse. [...]
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