Banques, crise financière, crise de 2008, activité bancaire, banques centrales; politique monétaire, stabilité financière
Avec la crise de 2008, les modèles d'analyse qui définissent la banque, ses fonctions et ses périmètres sont en train de changer. En effet, la crise a révélé des décalages dans la recherche académique, des retards dans la création d'une théorie bancaire mais également beaucoup de méconnaissances de la banque et de sa fonction dans la société. Après les dérives de ce modèle d'analyse de la banque avec la crise, on pourrait penser qu'une nouvelle réglementation de l'activité bancaire serait nécessaire pour justement prévenir ces dérives. Avec la grande activité bancaire qui régnait lors de la crise en 2007-2009, les banques centrales, celles qui mènent les politiques monétaires, n'ont pas été suffisamment attentive à la stabilité financière. Elles ont alors dû prendre des mesures de grande ampleur et ont élargi leurs activités. Cet élargissement est victime de nombreuses questions qui remettent en cause les manières d'articuler la politique monétaire et les mesures de stabilité financière.
[...] Il souhaite un système bancaire plus solide. Pour cela, les principaux éléments du projet sont l'amélioration de la qualité du capital composant en particulier le tiers 1 et accroître la capacité des banques à absorber des pertes éventuelles, appliquer un ratio de dette indépendant de la mesure du risque pour compléter les instruments de Bâle II et tempérer directement la croissance excessive du bilan et pour terminer introduire une série de mesures comme le provisionnement dynamique qui atténue le caractère pro cyclique de la dynamique financière. [...]
[...] Cette re-réglementation de la sphère financière dans le but de la stabilité financière pose la question de l'articulation de cette politique avec la politique monétaire des banques centrales. III. Les missions des BC Les banques centrales sont au cœur de la régulation avec la politique monétaire qu'elles conduisent et la politique de stabilité financière à laquelle elles contribuent. Les banques centrales ont manqué d'attention concernant la stabilité financière durant la crise de 2008. Pour éviter cela encore une fois, des auteurs se rejoignent sur le fait qu'il est nécessaire d'articuler la politique monétaire et la politique de stabilité financière. [...]
[...] Ces deux derniers axes continuent d'expliquer ce qu'est la banque et comment elle fonctionne mais dans une logique différente. C'est ce qu'on appelle le paradigme CRG (Croissance-Risque-Gouvernance). Son origine peut se trouver dans les contributions de Stiglitz dans la fin des années 1980. En 1998, il suggérait un recentrage microéconomique permettant de préciser la relation entre le système financier, les fluctuations macroéconomiques et la croissance. Pour lui, le rôle et la raison d'être des banques n'ont pas été pris suffisamment en compte. [...]
[...] Dans le paradigme CRG, la gouvernance est centrale. La gouvernance est un système d'appréciation des seuils acceptables définis par acteurs libres de tout conflit d'intérêts. Trois dimensions bancaires sont fondamentales pour ces seuils : la liquidité, l'innovation et le couple risque-rentabilité. La maîtrise de ces seuils permettrait d'éviter de basculer dans le risque systémique. Ils permettraient également d'obtenir une firme bancaire efficiente avec des niveaux de risques acceptables et compatibles avec le bien-être collectif. D'ailleurs, Adair Turner se pose la question de l'utilité sociale des banques et de leur capacité à améliorer le bien-être. [...]
[...] La réglementation financière désigne l'ensemble des dispositions publiques visant à assurer le bon fonctionnement de ce secteur. Une partie de ces obligations est similaire à celle d'autres industries. Mais la finance présente aussi des caractéristiques différentes, elle a une tendance pro cyclique avérée, elle déclenche régulièrement des crises. C'est cela que cherchent à atténuer les réglementations propres à cette industrie. Donc réglementer en matière financière, c'est établir une balance entre risque et rendement, ce qui n'a pas été fait avant et qui a eu pour conséquence la crise de 2008. [...]
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