Pour Friedman, « il y a lieu d'adopter la stabilité des prix à la fois comme but de la politique monétaire et comme guide et de critère de réussite ». La thèse monétariste s'est imposée à partir du début des années 1980 et semble constituer jusqu'aujourd'hui la norme qui inspire les autorités monétaires.
Toutefois, les difficultés traversées par les Pays En Développement (PED) depuis 1994, l'incertitude dans laquelle le Japon depuis maintenant quinze ans, l'attente à la fois aux Etats-Unis et en Europe à l'égard de la baisse des taux d'intérêt supposée permettre la reprise économique, constituent autant d'interrogations quant aux rôles des politiques monétaires, aux moyens qu'elles peuvent mettre en œuvre. En bref, peut-on aujourd'hui considérer que la politique monétaire ne puisse avoir d'autres objectifs que la maîtrise de l'inflation ?
[...] Les instruments des politiques monétaires ont ainsi été partiellement réformés par une meilleure adaptation aux nouvelles conditions de l'économie par le biais de A. Une évolution dans les règles de la création monétaire à travers 1. La réorganisation des pouvoirs monétaires Depuis les années 1980, la tendance est à l'autonomie des Banques Centrales. Certaines analyses monétaristes ont souligné les vertus de cette interdépendance. Une étude de Friedman publiée dans les années 1970 a mis directement en corrélation l'autonomie des Banques Centrales et le taux d'inflation moyen observé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. [...]
[...] Friedman ne fait pas l'unanimité dans tous les courants libéraux, mais donne une orientation générale dans une doctrine assez proche, c'est-à- dire ne pas forcer les marchés et permettre que les équilibres s'obtiennent d'eux-mêmes par la bonne tenue des fondamentaux, notamment des taux de change. Globalement, le monétarisme a aussi été la doctrine accompagnant la globalisation financière, car cette dernière a imposé aux Banques Centrales un rapport plus souple et plus modeste face au marché monétaire et face aux marchés des changes. La réforme des instruments et des objectifs intermédiaires s'est imposée par rapport aux objectifs finaux. II. [...]
[...] Le second taux directeur important est le taux préfixé. La banque centrale établit quotidiennement un taux et prête aux banques commerciales qui veulent emprunter. Trois taux clés s'établissent sur le marché interbancaire : le taux le plus bas, c'est le taux sur appel élevé ; le taux le plus élevé, c'est le taux préfixé ; ces deux taux encadrent le taux du marché interbancaire. À ces taux directeurs s'ajoute un second système qui depuis les années 1980 a largement été utilisé par les banques : l'open-market. [...]
[...] Le rôle de la BCE a un rôle essentiel avec son autonomie statutaire, la SEBC, le conseil des gouverneurs, l'autonomie de la BCE en terme de taux d'intérêt avec pour objectif d'inflation maximum, la fixation des taux d'intérêt, la détermination des propres modes d'intervention que les marchés, et en matière de taux de change, la BCE répond au moins officiellement à une autorité de tutelle à travers le conseil Ecofin (voir les documents l'Euro, force ou faiblesse de l'Union Européenne» et la Constuction Européenne également disponibles sur oodoc) La fin de l'encadrement du crédit et la transformation des formes d'intervention de la banque centrale Cette politique d'encadrement du crédit a pris fin progressivement entre 1958 et 1973 puis entre 1973 et 1985. Elle a été délaissée, car elle était très contraignante en limitant la concurrence entre les banques. L'orientation vers plus de concurrence est allée dans le sens de l'abandon de cette contrainte et les privatisations de 1986 ont concrétisé cette liberté donnée aux banques. Les règles de jeu ont été modifiées en France et la pratique est devenue plus concurrentielle. Mais la banque centrale régule toujours la monnaie. Le système des réserves obligatoires s'est alors imposé. [...]
[...] En bref, la tendance est à la baisse des taux d'intérêt. L'économie a repris très vite aux États-Unis avec des taux d'intérêt restants relativement bas aux alentours de mais augmentant de nouveau avec la fin des années 1990 à 5-6%. En Europe, les taux se sont progressivement alignés sur les taux allemands, à peu près à à cause des critères de convergence. Les taux du Japon sont restés étonnamment bas oscillant entre 0,5 et en fonction de ces tendances presque déflationnistes. [...]
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