A l'automne 1929, une crise financière et économique sans précédent s'abat sur le monde entier, dévastant les économies les plus solides. A cette époque, il apparait que cette crise financière partie des Etats-Unis s'est rapidement répandue aux autres économies nationales en raison de l'interdépendance des économies, dans un contexte d'internationalisation croissante. Face aux conséquences dévastatrices de cette crise, la communauté internationale s'est dirigée vers une meilleure régulation des marchés, reconnaissant la stabilité financière comme un bien public commun. Dès lors, Cette dernière s'est activée à résoudre ce problème, notamment avec la création du Fonds Monétaire International (lié aux accords de Bretton Woods), puis de la Banque Internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), …
Le processus de libéralisation s'était en effet amorcé au travers de la déréglementation des mouvements de capitaux (il n'y a plus de contrôle), du décloisonnement des marchés (les différents marchés des capitaux ne sont plus séparés les uns des autres et tous les acteurs peuvent intervenir sur tous les marchés) et de la désintermédiation (aujourd'hui, de plus en plus, les entreprises ont un accès direct aux marchés des capitaux sans passer par les intermédiaires traditionnels que sont les banques). Aujourd'hui, 90% des échanges mondiaux totaux (biens, services et capitaux) sont des échanges de capitaux, les biens et services n'en représentant que 10%. C'est dire à quel point les mouvements de capitaux représentent des sommes colossales. Les marchés financiers sont donc aujourd'hui devenus plus centraux encore qu'au début du siècle dernier, constituant désormais une source de financement indispensable pour les entreprises.
Cependant, la volonté d'une libéralisation accrue de l'économie a conduit à de nombreux dysfonctionnements, qui résultent d'une dérégulation financière excessive : il existe ainsi dans l'histoire récente de nombreux faits, témoignant de cette instabilité grandissante, tels que les crises financières à répétition (crise mexicaine en 1994, crise asiatique en 1997, crise argentine en 2001, etc.).
De nos jours, les Etats semblent impuissants face à la montée de la spéculation financière et à la déstabilisation de l'économie qu'elle engendre régulièrement. C'est pourquoi nous pouvons nous interroger sur la nécessité de réguler la finance internationale, et sur les modalités de cette régulation. Afin de répondre à cette question, nous montrerons dans un premier temps en quoi cette régulation devrait être un objectif pour les autorités (I), puis nous en exposerons les modalités de mise en œuvre (II).
[...] C'est pourquoi la régulation parait nécessaire pour assurer la stabilité des économies. Nous allons désormais nous interroger sur les modalités de mise en œuvre de cette régulation. II- Les modalités de mise en œuvre de la régulation financière Les dispositifs régulateurs actuels - Le FMI Le Fond Monétaire International a été créé dans le but de réguler le système monétaire international de changes fixes et de lutter contre les dévaluations compétitives. Or, le changement concernant la fixité des taux de change au début des années 70 a modifié considérablement son rôle de garant de la fixité et de la stabilité du système monétaire international. [...]
[...] -Le coût social des mesures d'ajustement prônées par le FMI constitue un dilemme majeur pour cette institution. La Banque mondiale : Manque de coordination avec les autres institutions telles que le FMI (d'où des dysfonctionnements). Par exemple, la Banque mondiale ne s'ouvre pas aux questions de surveillance bancaire et le FMI reste réticent à sortir des concepts de stabilisation macro-économique pour entrer dans une logique de développement. Les autres institutions : -Des limites dans l'action et dans la légitimité de la Banque des règlements internationaux : l'action de cette institution est limitée par ses statuts. [...]
[...] -Impossibilité des organisations internationales pour en assurer l'application et le respect. Conclusion Devant la multiplication et le renforcement des crises financières successives qui ont eu lieu dans l'histoire économique récente, la régulation de la finance internationale semble donc être indispensable. Cependant, il est possible de s'interroger sur la mise en œuvre pratique de cette régulation au niveau mondial : en effet, bien qu'il existe aujourd'hui des dispositifs de régulation, ceux-ci présentent néanmoins de nombreuses lacunes. C'est ce dont témoignent les récentes crises financières, telles que celles qui se sont déroulées au Mexique, en Asie, ou encore en Argentine. [...]
[...] Des solutions de régulation utopiques : La taxe Tobin : -Cette taxe porterait sur toutes les opérations de change privées, avec un faible taux, afin de ne pas affecter les mouvements de capitaux à long terme. Une taxe sur les mouvements de capitaux limitée à certains pays ne provoquerait sans doute qu'un déplacement des transactions vers les autres pays. -Cette taxe semble aveugle sur les mouvements de capitaux. Les principales crises financières ne seraient nullement empêchées par cette taxe vue l'ampleur des dévaluations asiatiques. [...]
[...] En effet, dorénavant, le FMI se doit d'aides les pays en développement et de réguler le système financier international. Le FMI doit prêter de l'argent à ces pays mais la limitation de son capital fait que ces prêts sont d'une durée réduite. D'autre part, il impose en échange de ces prêts à ces pays une certaine libéralisation qui ne tient pas compte des critères sociaux d'où une paupérisation. -De plus, le FMI émet des avertissements mais il doit veiller à ne pas aggraver la situation en confirmant les doutes et les réserves des marchés financiers. [...]
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