On remarque que la balance des paiements est par définition toujours équilibrée. Toutefois, les balances intermédiaires (balance des transactions courantes, balance des capitaux et balance financière) ne sont, elles, pas nécessairement à l'équilibre. On assimile alors souvent le déséquilibre à un déficit. Pourtant, celui-ci peut également se manifester par un excédent (même si ce sont les déficits qui posent les plus de problèmes). Ainsi, l'équilibre de la balance commerciale était l'un des quatre sommets du carré magique de Kaldor. Il considérait en effet qu'une économie saine se devait de garantir l'équilibre de ses échanges extérieurs. Ainsi, en 2005, les Etats-Unis et la France ont connu un déficit courant de leur balance commerciale, tandis que le Japon et l'Allemagne connaissaient, eux, un déficit.
Les déséquilibres internationaux peuvent alors être perçus de deux manières différentes. Ainsi, on peut les voir comme l'ensemble des inégalités existantes entres les pays. Cependant, nous nous attacherons plus particulièrement aux déséquilibres financiers que l'on observe grâce aux différentes balances comptables.
[...] En effet, ces derniers préfèrent assurer leur avenir et donc mettre de l'argent de côté. Ainsi, l'accumulation des réserves de change en Chine est en grande partie due au taux très élevé de l'épargne privée et entraîne de nombreuses conséquences dont l'augmentation du déficit des Etats-Unis. Les conséquences de la baisse du taux d'épargne en Chine Néanmoins, si le taux d'épargne venait à diminuer cela pourrait endiguer les déséquilibres internationaux. En effet, sa baisse impliquerait que la consommation des ménages deviendrait la principale source de croissance chinoise à la place des exportations. [...]
[...] L'équilibre comptable macro-économique peut donc s'écrire de la manière suivante : Pourtant la réalité montre que la balance des paiements enregistre des déséquilibres. La balance des opérations courantes Le rythme de la croissance et celui de la hausse des prix qui en découlent déséquilibrent la balance courante Le rythme de la croissance du PIB influe sur la balance commerciale. En effet les périodes de croissance sont souvent synonymes d'augmentation du pouvoir d'achat. Les ménages consommant plus, les importations s'élèvent créant ainsi un déficit de la balance commerciale. [...]
[...] Les Etats s'orientent alors progressivement vers les politiques structurelles pour retrouver un excédent. La politique industrielle La politique industrielle est une politique qui vise à améliorer la compétitivité d'un secteur ou de toute l'économie d'un pays. Cela passe alors par la formation et la recherche, la modernisation des infrastructures, etc. Il existe plusieurs types de politiques industrielles. Les politiques d'inspiration plutôt libérale se font à travers la privatisation, la dérèglementation, l'émulation de la concurrence (lois antitrust), la baisse de la fiscalité et la promotion du territoire national comme site de production auprès des entreprises étrangères. [...]
[...] Enfin, pour les autorités américaines, la Chine et les NPIA sont contraints à financer le déficit américain à travers l'accumulation de réserves de change. La Chine a en effet besoin des débouchés américains, ce qui implique un dollar fort et un taux d'IDE important en provenance du Reste du Monde. Toutefois, cet argument ne prend pas en compte les problèmes liés à la politique monétaire expansionniste (excès de liquidités, taux d'intérêts pas assez élevés par rapport à la croissance, etc.). Il est donc à craindre que le Reste du Monde, à moyen terme au moins, continue de financer le déficit extérieur américain. [...]
[...] On peut représenter ce mécanisme graphiquement à travers la courbe en J. Les conditions de réussite Il existe deux conditions principales. Tout d'abord, le déficit doit provenir d'une hausse des prix supérieure aux partenaires commerciaux et non pas de cause structurelle (obsolescence de l'appareil productif). En outre, les consommateurs doivent fortement réagir à la baisse des prix induite par une dévaluation (condition de Marshall-Lerner). Cela signifie que la demande doit être élastique pour que l'effet quantité soit intéressant. Selon la théorie des élasticités critiques, pour qu'une dévaluation soit efficace, il faut que la somme des élasticités prix de la demande étrangère d'exportations et de la demande nationale d'importation soit supérieure à un en valeur absolue (théorie de Marshall-Lerner-Robinson). [...]
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