Le besoin d'accéder à un crédit ou d'épargner apparaît avec les activités de production et de consommation, avant même la monétarisation de l'économie.
Les systèmes financiers apparaissent en même temps que les premiers excédents agricoles il y a 4000 ans.
Toutes les sociétés ont donc inventé des réponses à ces besoins avant que des interventions extérieures ne proposent leurs solutions.
C'est l'ensemble de ces réponses que l'on classe dans le secteur financier informel ou traditionnel.
Parmi les plus connues et les plus utilisées :
Les crédits entre proches (famille, amis, etc.).
Les usuriers/prêteurs professionnels.
Les crédits en nature « commerçants » (parfois usuraires).
Les tontines.
Les banquiers ambulants.
Épargne en animaux, bijoux, etc.
Épargne chez des gardes-monnaie.
Etc.
Il y a six raisons au succès de ce secteur qu'il convient de garder à l'esprit pour développer une offre de microfinance :
- les services rendus correspondent vraiment à des besoins ;
- leur organisation s'appuie sur une discipline et sur une organisation susceptible de faire respecter cette discipline ;
- il utilise de « l'argent chaud/épargne volontaire » ;
- il utilise des relations de réciprocité ;
- les innovations sont innombrables et permanentes afin de s'adapter au changement de contexte, ce qui suppose flexibilité et souplesse ;
- il a une capacité à maintenir des coûts de transaction peu élevés tout en touchant des publics difficiles à atteindre.
[...] Ces réponses sont importantes à repérer lorsque l'on veut mettre en place une IMF (concurrence potentielle, complémentarité/articulation) Développement du secteur bancaire Un secteur qui se développe au fur et à mesure que les économies se complexifient Le mot banque apparaît dans la langue française au milieu du XVe siècle 19e siècle : « Age d'or » des banques dans les pays occidentaux, établissement des banques centrales, création des banques commerciales et des systèmes de paiement Mais le secteur bancaire reste largement inaccessible aux plus démunis, aux petits agriculteurs, aux micros entrepreneurs, etc. Une des premières réponses dans les pays occidentaux à l'exclusion financière : le développement de systèmes mutualistes d'épargne et de crédit à partir de la fin du XIXe siècle. Les systèmes mutualistes Frédéric Guillaume Raffeisen (1818-1888) à l'origine de la banque coopérative qui porte son nom en Allemagne, Suisse et en Autriche. Alphonse Desjardin (1854-1920) : profitera des expériences européennes pour créer le réseau des Caisses Populaires au Canada. [...]
[...] De nombreux réseaux mutualistes font partie du secteur de la Microfinance Expériences les plus anciennes dans les pays anglophones : Ghana (1920), Tanzanie / SACCO (1955), Cameroun anglophone / CAMCCUL (1964). Autres pays africains : Togo / FUCEC (1967), Burkina Faso / UCEC-B (1969), RCPB (années 60) et BTEC/6S, Cameroun / UCPY (1971), Zaïre / UCEC (1972), Rwanda / Banque Populaires (1975) , Côte d'Ivoire / CREP-COOPEC et Bénin / FECECAM (1976), années 80/90 : Mali / Kafo Jiginew, Nyesiguiso, Kondo Jigima, CRMD ; Sénégal Guinée / Crédit Mutuel, Madagascar / CECAM-FERT, TIAVO-DID < number > Banques de développement, projets de développement : de nombreux échecs À partir des années 60/70, création de banques de développement dans de nombreux pays du Sud La plupart ont connu un échec, car elles sont restées enfermées dans des schémas de développement plus ou moins dirigistes et privilégiant les acteurs les plus visibles (État, entreprises publiques, grosses entreprises privées). [...]
[...] Les principes : La mutualisation des risques permet à un grand nombre d'individus de partager les coûts liés à un risque particulier ; La micro assurance doit couvrir les risques primordiaux en terme de bénéficiaires et d'impact ; Les produits doivent être facilement compréhensibles par les bénéficiaires et d'un coût abordable. La micro assurance Les challenges : Chiffrer la valeur monétaire des risques futurs et estimer la rentabilité du produit (la récurrence des risques, la covariance, l'impact financier du risque avéré, le rapport entre l'indemnisation et la prime) ; Difficultés des clients pour comprendre les mécanismes d'assurance et pour lever les préjugés à leur encontre ; La mise en place d'un système de distribution performant et peu coûteux (nouveau métier, opérations de faibles montants) ; Les contraintes légales propres au code des assurances : La validation de produits complexes et qui sortent du champ de l'assurance classique ; La problématique de la réassurance ; Les approches possibles : Le partenariat avec une compagnie d'assurance ou la création d'une compagnie indépendante. [...]
[...] Parmi les plus connues et les plus utilisées Les crédits entre proches (famille, amis, etc.) Les usuriers/prêteurs professionnels. Les crédits en nature « commerçants » (parfois usuraires). Les tontines. Les banquiers ambulants. [...]
[...] Le branchless banking Les différentes solutions techniques mises en œuvre : La transaction à partir d'un point de service (terminal) ; La transaction par téléphonie mobile (SMS ou système vocal) ; Les cartes magnétiques sur des distributeurs dédiés ; L'internet banking (plus rare) ; Offrent des solutions efficaces face à plusieurs challenges : Décentraliser le service le plus près possible du client (service de proximité) ; Le client réalise lui-même les transactions, et génère par conséquent des économies d'échelle importantes ; Les transactions sont mieux sécurisées et les risques d'erreurs limités (Identité du client, imputation comptable). Exp :Taggatitude, MPesa La micro assurance Les constats : Les clients plus démunis sont confrontés aux mêmes risques que les clients plus aisés ; Les clients plus démunis sont plus exposés à ces risques et ne sont pas couverts ; En présence de risques avérés, leur vulnérabilité est plus grande et les risques qui pèsent indirectement sur l'IMF sont plus importants. [...]
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