système bancaire, agences de notation, domaine de la finance, John Moody, Autorité des marchés financiers, situation économique, triple A
Les premières volontés de notation dans le domaine de la finance ont eu lieu au 19e siècle aux États-Unis après notamment la panique de 1837 et l'importante activité financière des entreprises de chemins de fer, qui détenaient une place prépondérante dans les investissements à l'époque.
La première agence de notation est créée en 1909 par John Moody, se nomme Moody's Investors Services Incorporation et opère dans l'activité des compagnies ferroviaires. Par la suite est créée la deuxième principale agence américaine : The Poor's Publishing Company en 1916.
Avec la globalisation de l'économie, ces deux agences se décident à opérer au niveau mondial dans la deuxième moitié du 20e siècle. Au niveau national, on observe la création de quelques agences nationales notamment avec l'ADEF en France, mais elles gardent un domaine d'activité local. L'agence de notation Fitch Rating's sera créée quant à elle dans les années 2000 et constitue la troisième grande agence mondiale. Pour pouvoir exercer au niveau de l'Union européenne, une agence doit avoir l'habilitation de l'AMF (Autorité des marchés financiers).
[...] Elles attribuent des notes AAA à D. Celles allant du triple A au triple B sont considérées comme des dettes offrant un risque faible : ce sont les high grade alors que les notes inférieures sont nommés speculative grade et comporte un risque plus important. A noter aussi que les dettes sont différenciées selon qu'elles soient à long terme ou à court terme (moins d'un an). Pour un émetteur de dette, le fait de recourir à une agence de notation répond à un but de communication avec les investisseurs notamment d'autres pays, de manière à les rassurer et acquérir de la notoriété en informant ces investisseurs. [...]
[...] Leur activité comporte donc un certains nombres de limites. II/ Les limites du fonctionnement de ces agences Tout d'abord, on leur a reproché un problème de réaction trop tardive pour faire évoluer certaines notes de produits qui étaient devenus risqués et donc la note a mis du temps à s'abaisser. Lors de la crise des subprimes par exemple, les trois principales agences (Moody's, Standard and Poor's et Fitch) ont maintenu une très bonne note aux titrisations de crédit immobilier (AAA) alors que le marché était déjà fortement dégradé et ce n'est qu'après un certain délai qu'elles ont décidé d'abaisser brutalement les notes de ces produits. [...]
[...] Un autre problème est la situation d'oligopole qu'offrent ces agences de notation. En effet, les trois agences les plus importantes (Moody's, Standard and Poor's et Fitch) détiennent à elles seules 90% du marché. Il y a un gros manque de concurrence lié à la présence de barrières à l'entrée très importante. Pour avoir des clients, il faut acquérir une bonne réputation, et ceci est long. De plus, les investisseurs n'ont pas pour habitude de changer d'agence facilement, ils s'attachent souvent les services de la même agence. [...]
[...] C'est en liaison avec ces critiques que certaines mesures sont à prévoir en ce qui concerne ces agences de notation. Il était notamment prévu de diversifier les personnes qui notaient de façon à avoir davantage d'avis et une meilleure transparence de l'information. Il était aussi question d'encourager une plus grande concurrence de manière à ce que l'oligopole que forment les trois agences principales se détruise pour permettre là aussi d'avoir une meilleure objectivité et de pouvoir comparer les notations. Enfin il a aussi été émis l'idée qu'il y ait un organisme ou une institution telle que le FMI par exemple, qui permette d'encadrer et de fixer des principes au niveau de l'Union Européen en ce qui concerne le fonctionnement de ces organismes. [...]
[...] Comme nous le savons, elles sont rémunérées par les émetteurs qu'elles notent. On peut donc logiquement se demander si ces notes sont toujours déterminées de façon objective car une agence aurait peut-être intérêt à maintenir une bonne évaluation pour l'entreprise pour laquelle elle travaille pour garder une bonne relation avec celle-ci. De la même manière, on peut penser que le contrat d'un émetteur avec une agence de notation est difficilement rompu car l'émetteur, en se passant des services de l'agence, détériorerait la réputation qu'elle a auprès des investisseurs. [...]
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