Pour vous donner un exemple simple de spéculation, j'ai choisi de vous présenter la tulipomania, nom qui a été donné à la première bulle spéculative de l'histoire. Cette crise affecta les Pays-Bas au milieu du XVIIe siècle. La spéculation était fondée sur le commerce des bulbes de tulipe.
Pour présenter ce phénomène, je me suis appuyé sur l'article intitulé "La tulipomania au XVIIe siècle, précurseur de la nouvelle économie ?" rédigé par Guy Verfaille, extrait de Problèmes économiques nº2693 de décembre 2000.
C'est en 1562 qu'un marchand belge découvre un sachet d'oignons dans une cargaison venue d'Orient. Il mange une partie des bulbes et plante l'autre partie, qu'il montre à un botaniste une fois fleurie. Dès lors, la tulipe se répand et les jardiniers créent de nouvelles variétés. En 1600, on dénombrait 100 variétés, et 30 ans plus tard on en comptait plus d'un millier.
Les marchands et les banquiers collectionnent ces bulbes, dont les prix atteignent jusqu'à 5 ans de salaire d'un artisan. A cette époque, l'aménagement des jardins devient un hobby, mais devient surtout une question de prestige.
La demande augmentant, le business des maraîchers est florissant.
En 1633, la spéculation va s'emparer de ce phénomène et les prix commenceront à réellement exploser, c'est le début de la bulle : dans une petite ville de Hollande, un amateur propose en échange de 3 tulipes rares une maison par exemple.
[...] L'afflux de capitaux du monde vers les Etats-Unis permet pour le moment de sauvegarder le système car les créanciers des E.U ont peur de voir leurs actifs en dollars s'effondrer, ils les soutiennent donc au jour le jour. Mais les risques sont réels et sont aussi bien économiques (effondrement du dollar, augmentation des taux d'intérêt et étouffement de la croissance mondiale) que géopolitiques. En effet, la Chine qui possède maintenant plus de 1000 milliards de dollars en bons du trésor américain sera peut-être un jour en mesure de dicter les nouvelles règles d'une multipolarité. [...]
[...] Au mois de février de la même année, des négociants de Haarlem refusent d'acheter un oignon vendu à 1250 florins, le vendeur accepte de réduire le prix jusqu'à 1000 florins. La séance fut suspendue et toute la ville le sût très rapidement. D'un coup, la valeur des bulbes de tulipes s'effondre de plus de 99%. La chute des prix qui s'ensuivit ruina même plusieurs des 1ers spéculateurs Des dizaines de milliers de Hollandais sont alors ruinés. Ce fut la première bulle spéculative économique et financière de l'histoire. [...]
[...] Et qu'on qualifie de spéculateur un acteur qui achète, dans l'espoir d'un gain important et rapide un actif dont le prix est particulièrement fluctuant. On voit que ces deux définitions peuvent être combinées La notion de comportement spéculatif Il convient de commencer par définir la notion de spéculation. On se référera à la définition classique de Kaldor (1939) : achat ou vente de biens avec intention de revente (ou de rachat) à une date ultérieure, lorsque l'action est motivée par l'espoir d'une modification du prix en vigueur et non par l'avantage lié à l'usage du bien Partant de cette définition, et en élargissant celle-ci au cas de la finance et des banques, on peut considérer que les opérations spéculatives ont quatre caractéristiques (Plihon, 1996) : elles impliquent une prise de risque, c'est-à-dire des prises de position sur les taux d'intérêt, les prix d'actifs ou les taux de change ; ces opérations sont motivées par l'espoir de plus-values liées aux variations anticipées des prix des actifs ; elles sont pures ou sèches c'est-à-dire qu'elles sont auto- suffisantes et qu'elles n'ont pas de contrepartie directe dans la sphère réelle de l'économie ; elles s'effectuent le plus souvent crédit c'est-à-dire que les capitaux engagés sont empruntés par les spéculateurs qui cherchent à faire jouer des effets de levier. [...]
[...] - Le spéculateur peut, en misant très peu, espérer gagner beaucoup. - Et surtout, les promesses peuvent désormais se revendre. Ce qui crée un marché à terme (l'équivalent aujourd'hui de nos marchés dérivés). Par exemple : Dessin du XVIIe siècle de la tulipe Semper Augustus - En 1623, le bulbe d'une variété rare, Semper Augustus, est affiché à florins, - En 1625, il en vaut - Et en (sachant que le revenu annuel moyen de l'époque est de 150 florins). [...]
[...] Conclusion : Ici, nous pouvons remarquer que l'euphorie a pris la forme d'une confiance illimitée dans la croissance économique et dans certaines nouvelles industries. Cette euphorie fut suffisamment forte pour que le marché puisse ignorer temporairement le ralentissement économique et le resserrement monétaire. Cet écart entre l'économie réelle et financière amplifiait les effets de la crise. III/ Après 1980 Pour cette dernière partie, nous nous sommes appuyés essentiellement sur un article de Christos Passadéos, maître de conférence à Paris paru dans le magazine Sociétal nº57 et intitulé Turbulences financières : quelle régulation ? [...]
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