Les gains potentiels liés aux échanges intertemporels de capitaux ne se réalisent que si les prêteurs sont confiants quant aux possibilités de remboursement. On parle de défaut lorsque l'emprunteur est dans l'incapacité d'honorer les termes du contrat établi avec le prêteur, soit qu'il ne peut payer les intérêts, soit qu'il ne peut rembourser le principal du prêt. L'instabilité économique et politique de PED ainsi que la fragilité de leur système bancaire et financier font qu'il est plus risqué d'y investir que dans les pays industrialisés.
L'histoire des flux de capitaux internationaux est d'ailleurs ponctuée d'épisodes de défaut et de crises financières.
[...] La logique sous-jacente est bien la même. Il est d'ailleurs probable qu'une crise de la dette soit accompagnée d'une crise de la balance des paiements (lorsque la parité du change est fixe) et d'une course aux dépôts (crise bancaire). La crise de la balance des paiements survient si le pays utilise ses réserves de change pour rembourser les prêts à court terme. Ceci lui permet, en effet, de diminuer le niveau d'excédent courant nécessaire au remboursement des prêts. Mais la perte des réserves de change l'empêche de pouvoir maintenir la parité fixe de sa monnaie. [...]
[...] La crise est encore plus grave que dans le cas envisagé précédemment : le pays, en effet, n'est pas seulement contraint d'avoir un solde de balance courante nul, car aucun nouveau prêt ne peut plus être contracté. Il va également devoir dégager, d'une manière ou d'une autre, un solde excédentaire, et donc accroître ses exportations nettes afin de permettre le remboursement des prêts contractés précédemment. En conséquence, plus le pays détient une part importante de sa dette sous forme de prêts à court terme, plus il va devoir réduire son investissement et accroître son épargne (CC > 0 ( S > donc réduire sa demande interne, pour éviter le défaut. L'économiste Guillermo A. [...]
[...] Bibliographie Bakshi, G., D. Madan, and F.Zhang Investigating the sources of default risk: lessons from empirically evaluation credit risk models, Working paper, University of Maryland. Duffee, G.,1999, Estimating the price of default risk, The Review of Financial Studies 12, 197-226. Estrella, A., and G.A. Hardouvelis The term structures of credit spreads as predictor of real economic activity, The journal of Finance, 46,555-576 Wilson, T Portfolio credit risk Risk 10 111-116. Wilson, T Portfolio credit risk Risk 10 56-61. [...]
[...] Toutefois, en pratique, les deux types de défaut vont de pair. L'Etat peut garantir la dette contractée par le secteur privé afin d'éviter une crise trop profonde. Il peut aussi avoir une part de responsabilité dans la crise lorsqu'il limite l'accès aux réserves de change des résidents, les empêchant de rembourser leur dette en monnaie étrangère. Dans tous les cas, les autorités publiques sont impliquées dans les négociations avec les créanciers étrangers. La libération progressive des mouvements de capitaux au début des années 1970 a cependant contribué à la répétition des crises financières. [...]
[...] Au début du XIXème siècle, plusieurs Etats américains font défaut sur des prêts qu'ils avaient contractés auprès d'investisseurs européens pour la construction de canaux. Au XIXème siècle, les pays d'Amérique latine connaissent des problèmes de remboursement de leur dette. C'est le cas notamment de l'argentine en 1890 (crise de la Baring). En 1917, le régime communiste de l'ancienne URSS répudie la dette étrangère émise par le pouvoir en place avant la révolution. Les communistes isolent l'économie soviétique du reste du monde et s'engagent dans un vaste programme de planification, mené avec force et rigueur. [...]
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