Les paradis fiscaux sont majoritairement situés en Europe, Pacifique, Amérique centrale et Caraïbes. Parmi les plus célèbres on trouve : le Luxembourg, le Lichtenstein, la Suisse, Andorre, Monaco, la Hongrie ou encore les Bermudes, les Bahamas, le Costa Rica, Panama mais aussi Hong Kong, la Malaisie etc. La France compte, directement ou indirectement, cinq paradis fiscaux (Andorre, Monaco, St Barthélemy, St Martin et la Polynésie). Ils sont implantés dans divers pays du monde et pourraient donc, a priori, bénéficier à tous. Mais comme il en devient la norme actuellement ce sont les pays riches qui en tirent en fait de larges avantages. En effet, la stabilité politique, allant de paire avec la démocratie et aussi une relative stabilité économique, est un des critères majeurs pour un paradis fiscal. Les utilisateurs vont donc choisir, sur la longue durée, un pays stable, dépendant économiquement d'une grande puissance. On peut citer parmi ceux-ci : Monaco, le Lichtenstein, les îles anglo-normandes, les Bermudes ou encore Andorre. Par exemple, Jean de Maillard va montrer que 95% des paradis fiscaux sont d'anciens comptoirs de colonies françaises, britanniques ou espagnoles dont la souveraineté n'est que fictive et sert à masquer une criminalité financière. Ce sont donc les grands pays industrialisés qui sont les utilisateurs les plus réguliers des paradis fiscaux, notamment en raison de leur confidentialité. Ainsi, les pays riches s'en servent à des fins commerciales car comme le dit Jean de Maillard : « aucun pouvoir n'est regardant sur les procédés pour sauver un marché public à l'exportation, s'assurer des bonnes grâces d'un chef d'Etat corrompu ou obtenir la signature de vente d'armes ». En fait, depuis toujours, l'histoire des paradis fiscaux est marquée par les décisions des pays riches puisque c'est en 1971 qu'Alexander Hamilton (ministre des finances des Etats-Unis) lance l'idée d'exercer une certaine attractivité vis-à-vis des investisseurs étrangers en leur réservant des « avantages fiscaux »…
Mais qui exactement se trouve le plus avantagé par ces piliers essentiels de la mondialisation ?
[...] Le statut juridique de la filiale à été changé pour ne pas que Microsoft ait, publiquement, trop de comptes à rendre Ainsi, les entreprises en monopole sont aussi très largement favorisées car ont la possibilité d'émettre des brevets protégeant leurs innovations tout en cachant les rentes qu'ils leur procurent dans des filiales possédant une fiscalité prometteuse Le principe étant d'établir des filiales allant investir ailleurs afin d'être moins taxées et d'enregistrer un maximum de profits (ensuite les profits passent d'une filiale à une autre par les prix de transfert). Les grandes places financières, se situant dans des paradis fiscaux, tirent donc des avantages de cela par rapport à d'autres puisqu'elles possèdent une forte liquidité et peuvent réaliser des économies d'échelle. Parmi ces filiales se trouvent des compagnies d'assurance captives dont la floraison est importante au sein des paradis fiscaux. Les grandes entreprises vont alors s'auto-assurer en ne se soumettant pas aux contraintes réglementaires coûteuses pesant sur les compagnies d'assurance. [...]
[...] Par exemple, l'Afrique du Sud a déjà baissé son taux d'imposition sur les sociétés à (au lieu de 48 mais ne peut pas faire face à l'île Maurice par exemple qui propose un taux à Mais l'Afrique est un continent qui subit grand nombre de détournements aussi et la corruption liée aux paradis fiscaux y est très présente, surtout en Afrique francophone, François Lille dit à ce propos qu'on peut aujourd'hui parler de Françafrique mais de Mafiafrique Les disparités liées aux paradis fiscaux sont donc le reflet d'une mondialisation inégalitaire. Mais ceci n'est pas sans conséquence car on pourrait aller vers une crise financière du fait des mouvements de capitaux illicites et des conséquences catastrophiques des paradis fiscaux. John Kenneth Galbraith, économiste, s'inquiète sur les effets de paradis fiscaux et en particulier sur l'investissement. [...]
[...] Les paradis fiscaux : profits exclusifs aux riches ? Les paradis fiscaux sont majoritairement situés en Europe, Pacifique, Amérique centrale et Caraïbes. Parmi les plus célèbres on trouve : le Luxembourg, le Liechtenstein, la Suisse, Andorre, Monaco, la Hongrie ou encore les Bermudes, les Bahamas, le Costa Rica, Panama mais aussi Hong Kong, la Malaisie, etc. La France compte, directement ou indirectement, cinq paradis fiscaux (Andorre, Monaco, St Barthélemy, St Martin et la Polynésie). Ils sont implantés dans divers pays du monde et pourraient donc, a priori, bénéficier à tous. [...]
[...] Ce sont donc les grands pays industrialisés qui sont les utilisateurs les plus réguliers des paradis fiscaux, notamment en raison de leur confidentialité. Ainsi, les pays riches s'en servent à des fins commerciales car comme le dit Jean de Maillard : aucun pouvoir n'est regardant sur les procédés pour sauver un marché public à l'exportation, s'assurer des bonnes grâces d'un chef d'Etat corrompu ou obtenir la signature de vente d'armes En fait, depuis toujours, l'histoire des paradis fiscaux est marquée par les décisions des pays riches puisque c'est en 1971 qu'Alexander Hamilton (ministre des Finances des Etats-Unis) lance l'idée d'exercer une certaine attractivité vis-à-vis des investisseurs étrangers en leur réservant des avantages fiscaux Mais qui exactement se trouve le plus avantagé par ces piliers essentiels de la mondialisation ? [...]
[...] Ainsi, même si l'implantation des paradis fiscaux se fait parfois dans des pays à faible niveau de développement, ceci ne profite qu'à une élite, en raison aussi d'un dualisme économique puisque sont créées des zones privilégiées, aux mains de privilégiés en opposition à une économie interne pauvre. En plus de ne connaître des utilisateurs presque exclusivement issus de pays riches (pour investir dans un paradis fiscal il faut déjà avoir un certain niveau de vie), les paradis fiscaux tendent aussi à défavoriser les pays les plus démunis puisqu'une économie duale va permettre le développement rapide de certaines activités modernes aux mains de l'élite qui profite d'une fiscalité avantageuse au détriment d'autres secteurs plus traditionnels. [...]
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