Aujourd'hui, le micro crédit s'inscrit dans une optique que l'on appelle de développement local ou même, en Amérique latine, de développement de quartier. Deux catégories d'institutions peuvent pratiquer des opérations de micro crédit : certaines font des profits et d'autres sont sans but lucratif. Quant au rôle de l'Etat, il est ambiguë et diversifié. Face à l'extension des pratiques de micro crédit, plusieurs questions se posent : quels sont les acteurs de ces activités ? Quelles sont les modalités des opérations ? Est-ce que les projets financés par le micro crédit dégagent des profits ? Dans quelles conditions l'entreprise peut-elle continuer ? Analyse coûts / avantage : quelles conclusions peut on tirer ? Quels sont les effets des activités de micro finance sur le développement ? Comment les opérations de micro crédit se réalisent-elles dans la pratique ?
[...] Mais ce taux de rentabilité élevé doit être nuancé. On peut en effet trouver des opérations très rentables, et d'autres qui le sont beaucoup moins : c'est la théorie du bluff Les individus, pour obtenir le crédit, sont prêts à mentir sur leur projet. Par conséquent, les banques préfèrent rationner, plutôt que d'accommoder. On peut alors se trouver dans une situation asymétrique dans laquelle l'institution serait amenée à financer un mauvais demandeur plutôt qu'un bon demandeur. Ce phénomène de rationnement se retrouve dans les opérations de micro crédit et met une limite à leur efficacité. [...]
[...] On a observé que moins la mobilité est importante au sein d'un groupe, plus les opérations de micro crédit y étaient rentables. - la garantie : une personne très pauvre n'est pas dans la possibilité de fournir de garantie ; par le biais du prêt de groupe, dont le principe est de rendre les individus solidaires et coresponsables de l'action lancée, elle peut accéder à un crédit. Par exemple la Grameen Bank forme des groupes de cinq personnes : elle prête d'abord aux deux premières, dont le projet est le plus risqué, afin de tester la solidarité des autres membres puis, s'ils remboursent, aux deux suivantes et enfin à la dernière qui est généralement chef de groupe. [...]
[...] Face à l'extension des pratiques de micro crédit, plusieurs questions se posent : - quels sont les acteurs de ces activités ? - quelles sont les modalités des opérations ? - est-ce que les projets financés par le micro crédit dégagent des profits ? - dans quelles conditions l'entreprise peut-elle continuer ? - analyse coûts / avantage : quelles conclusions peut on tirer ? - quels sont les effets des activités de micro finance sur le développement ? - comment les opérations de micro crédit se réalisent-elles dans la pratique ? [...]
[...] Etudes de cas : projets de Casavalle (Montevideo) et Marcilio Dias (Rio) Des projets de développement intégré ont été menés par J.-L. Guy et trois anciens étudiants de l'IEP à Montevideo (projet pluridisciplinaire et inter- universitaire) et à Rio de Janeiro (projet plus empirique et qui a néanmoins mieux fonctionné). Le projet de Montevideo a été réalisé indépendamment des ONG et en collaboration avec des étudiants et des professeurs locaux. Par éliminations successives, ils ont choisi le quartier le plus pauvre de la ville, celui de Casavalle, à partir de 14 indicateurs de pauvreté. [...]
[...] Ces services de micro crédit offrent donc au client : - la possibilité d'accéder à un crédit. - la possibilité de payer des taux d'intérêt moins élevés que ceux des usuriers. Mais ces taux restent cependant importants, les moins élevés se situant aux alentours de 20% (NB : pour comparer, il faut utiliser les taux équivalents annuels). IV. Analyse coûts/avantages Pourquoi ces taux d'intérêt restent-ils si élevés ? Lorsqu'on parle d'opération rentable en économie, on parle d'opération qui, sur sa durée totale de vie, dégage des bénéfices actualisés. [...]
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