Le crédit est un actif financier, mais pas comme les autres. Il est par nature différent d'une action ou d'une obligation par exemple. Dans le mécanisme du crédit, on constate une asymétrie d'information entre le vendeur (qui est la banque) et l'acheteur. L'information publique est d'une faible quantité. (Il n'y a pas de notations sur les crédits en général). Par ailleurs, ce type d'information est privé, car elle émane de la banque (monitoring, screening).
Ainsi, le crédit est une source de rentabilité pour la banque, mais il lui confère peu de liquidités. On peut donc en conclure que les transactions de crédits (ventes ou achats) sont difficiles à réaliser a priori.
[...] Titrisation Pourquoi a-t-on besoin de la titrisation ? La majorité des crédits titrisés sont ceux imputés aux loan sales. Souvent, il y a un seul emprunteur identifiable : il s'agit souvent d'une grande entreprise notée. L'information est publique pour ce type d'emprunteur. Si les investisseurs, c'est-à-dire les acheteurs potentiels, n'ont pas du tout d'idée sur la qualité des emprunteurs, ils ne peuvent pas proposer de prix et la transaction n'aura pas lieu, ou alors à un prix avec une réduction importante. [...]
[...] Dans ce cas, la banque vend ses crédits non performants à un tiers. Elle obtient ainsi une réduction de prix importante lors de la vente de ses crédits. Le prix de vente du crédit est bien souvent très inférieur à sa valeur nominale La cession de prêts peut également servir aux entreprises cotées. Dans ce cas, l'asymétrie d'information est moins importante que pour les crédits classiques. L'information est publique pour les emprunteurs. Cependant, on constate une moins forte diminution de prix sur ces emprunts par rapport à la valeur nominale. [...]
[...] Arbitrage réglementaire : réduction des fonds propres réglementés Ratio de fonds propres : Les banques doivent respecter le ratio de fonds propres minimal, suite à l'accord de Bâle : Capital réglementaire/Actif pondéré par les risques > En fait, le financement par les capitaux propres est plus coûteux que celui d'une dette (emprunt, émission des obligations En effet, les banques préfèrent une dette aux capitaux propres pour le financement d'un projet. Au point de vue du coût du financement, l'exigence minimale sur les capitaux propres est un coût supplémentaire. C'est en ce sens que les banques peuvent baisser le montant des capitaux propres à détenir par le biais de la titrisation. [...]
[...] C'est dans cette logique que les banques ont recours à la titrisation. Exemple du pooling : Exemple : un crédit hypothécaire avec M. Martin de Paris, Mme Dubois de Paris, etc . Dans ce cas, on n'a pas d'information sur la qualité de ces emprunteurs. Ou alors, si on veut se procurer de l'information, le coût d'information est très élevé. Par contre, dans le même exemple, si on rassemble beaucoup de crédits hypothécaires dans la région de Paris ; la statistique sur la moyenne du taux de défaut des ménages de Paris est disponible. [...]
[...] Ainsi, le crédit est une source de rentabilité pour la banque, mais il lui confère peu de liquidités. On peut donc en conclure que les transactions de crédits (ventes ou achats) sont difficiles à réaliser a priori. I. Loan sales (Cession de prêts) La cession de prêts (loan sales en anglais) est une vente de prêts par la banque, octroyeuse de crédit, à un tiers La cession de prêt peut être utilisée pour le redressement du bilan d'une banque en difficulté. Il s'agit de la restructuration. [...]
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