La complexité du fonctionnement de nos économies modernes exige le recours à la finance pour permettre la réalisation effective des projets de tous ordres. Les projets de long terme en particulier, exigent une mobilisation financière largement supérieure aux moyens de la plupart de ceux qui les élaborent. En France, les banques ont longtemps été les principaux destinataires de cet appel aux capitaux extérieurs. Pendant la plus grande partie des Trente Glorieuses (1945 – 1975), les agents économiques ont privilégié le crédit bancaire classique. Mais les limites de ce système ont été à l' origine d'importantes réformes financières. Depuis les années 1980, la globalisation financière a placé les marchés financiers en position d'interlocuteurs privilégiés, avec des conséquences multiples.
[...] Cet effet sur l'investissement est lui-même l'objet de nombreux débats, certains l'ayant mis en doute en avançant que la différence entre le rendement de l'investissement et le taux d'intérêt réel est très forte, ou que les entreprises ne sont pas sensibles au taux d'intérêt dans les périodes où elles autofinancent largement leurs projets. I1 semble qu'aujourd'hui il y ait un consensus pour accepter l'idée d'un effet sensible, mais assez lent à venir du taux d'intérêt réel sur l'investissement. L'effet est fort et rapide pour une composante particulière de l'investissement qui est l'investissement logement. Les marchés de capitaux ont donc été décloisonnés et déréglementés. On évoque également le terme désintermédiation financière ou bancaire. Il s'agit d'un mode de financement caractérisé par la rencontre directe entre l'épargne et l'investissement. [...]
[...] Les firmes sont alors souvent amenées à sacrifier leurs objectifs productifs de long terme au profit de stratégies de profits immédiats aux conséquences sociales douloureuses. Face aux scandales de nouvelles modalités de contrôle, des marchés se sont développés. Offre publique = opa Offre Publique d'Echange = ope Organisme de placement collectif en valeurs mobilières = opcvm Bibliographie indicative Les mutations du système financier français face à la globalisation. De Benoît Hanifi, aux éditions Saint-Martin d'Hères : IEP La mondialisation, l'euro et le système monétaire international. D'Edouard Balladur, Paris : Institut français des relations internationales, 2000. [...]
[...] Le rôle croissant des marchés financiers a des conséquences diverses sur les différents agents économiques. Si la plupart des PME (petites et moyennes entreprises) ont constitué les laissées pour- compte de ces bouleversements, les grandes entreprises ont pu, par ce biais, opérer des restructurations ou élaborer des stratégies de croissance externe à travers les OPA ou les OPE ce qui leur a permis d'obtenir la taille critique et de réaliser des économies d'échelle pour s'insérer dans la concurrence internationale. De leur côté, les administrations ont dû non seulement renoncer à contrôler l'activité financière et à organiser un réseau de participations croisées entre les principales entreprises nationales, mais aussi subir un contrôle de leur politique avec menace de fuite des capitaux. [...]
[...] Entre 1988 et 1990, la France a connu une forte croissance avec des taux d'intérêt élevés. À l'opposé, les États-Unis ont connu une faible croissance en 1991-1992 avec des taux d'intérêt bas. L'évolution des taux semble suivre des cycles longs. Ainsi, la grande crise des années 30 coïncide avec une période de baisse et l'expansion d'après-guerre avec une période de hausse, qui culmine en 1981. II À l'échelon conjoncturel, on voit toutefois les agents réagir en fonction des taux d'intérêt. [...]
[...] Mais les limites de ce système ont été à l' origine d'importantes réformes financières. Depuis les années 1980, la globalisation financière a placé les marchés financiers en position d'interlocuteurs privilégiés, avec des conséquences multiples. I Au milieu des années 1980, de très nombreuses réformes financières ont été engagées permettant de passer progressivement d'une économie d'endettement à une économie de marché financier. La conséquence de la confrontation globale entre l'offre et la demande de capitaux est une politique monétaire qui a aujourd'hui comme principales variables d'ajustement les taux d'intérêt. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture