Banques, bourse, gré à gré, même en temps de crise, il est aujourd'hui presque facile de faire financer ses projets. Imaginons maintenant la situation des entrepreneurs du XIXe.
- Des besoins immenses, du moins à partir du tournant de la mi-XIXe, du fait du développement de l'industrie lourde.
- Des marchés peu profonds, peu liquides, surréagissant à la moindre crise dans une logique très procycliques. Des banques qui suscitent toujours la méfiance, et dont les capacités de crédits ne sont pas illimitées.
Modalités du financement : autofinancement, banques, bourse, Etat, crédit interentreprises.
Quelle est la part de ces différentes sources de financement dans la croissance économique au XIXe ? (...)
[...] Les banques anglaises et allemandes saisissent rapidement l'opportunité, du moins pour les crédits à court terme. Le financement à long terme, par prise de participation, n'est pas vraiment rentré dans les mœurs dans les pays de la première vague d'industrialisation On ne peut pas dire, selon Bairoch, que ce soit les profits réalisés grâce aux crédits commerciaux qui aient profité au financement du commerce. Les deux réseaux sont restés assez segmentés. La bourse se développe aussi, mais reste limitée 1801. [...]
[...] Imaginons maintenant la situation des entrepreneurs du XIXe. Des besoins immenses, du moins à partir du tournant de la mi-XIXe, du fait du développement de l'industrie lourde Des marchés peu profonds, peu liquides, surréagissant à la moindre crise dans une logique très procycliques. Des banques qui suscitent toujours la méfiance, et dont les capacités de crédits ne sont pas illimitées Modalités du financement : autofinancement, banques, bourse, Etat, crédit interentreprises. Quelle est la part de ces différentes sources de financement dans la croissance économique au XIXe ? [...]
[...] Les pays de seconde industrialisation Gerschenkron : dans les pays de seconde industrialisation, le système bancaire doit pallier à la faiblesse des marchés nationaux peu étendus, du fait des faibles capacités d'épargne Je me focaliserais sur deux cas d'écoles : l'Allemagne et le Japon Allemagne, ou les Universalen Banken La darmstader, la deutsche bank, la dresdner bank et la Diskantogesellschaft ( 500 postes d'administrateurs dans les grandes entreprises nationales Forte intégration des banques et de l'industrie Le Japon, ou l'Etat omniprésent On se méfie des capitaux étrangers qui pourraient accaparer le potentiel industriel national. L'industrialisation se fait grâce à une action forte de l'Etat, qui revend à bas coût des machines outils, accorde des subventions, et développe les industries jusqu'à ce qu'elles atteignent une taille critique. Elles sont alors privatisées. [...]
[...] Un complément donc aux autres sources de financement. La France en retard Les banques régionales ont peu de fonds propres et ne résistent pas aux crises. La Haute Banque parisienne est plus résistante, mais certains établissements ne parviennent pas à relever le pari de la polyvalence : Banques d'affaires qui collectent des dépôts : sociétés par actions, et non plus sociétés de personne (Haute Banque traditionnelle). Le Crédit Mobilier (1852) des frères Pereire finance ainsi CDF, gaz, hôtellerie et assurances en associant banque de dépôt et banque d'affaire prenant des participations dans toute l'Europe. [...]
[...] Paris Elle finance par actions et obligations les chemins de fer surtout. Ainsi la première opération d'envergure à Paris est celle qui a suivi la concession de la ligne Paris-Lille. C. Cependant, les modalités différentes selon les caractéristiques nationales L'Angleterre en avance Les marchés financiers y sont très développés dès les An1830, du fait de fortes capacités d'épargne. La bourse de Londres prend le relais de l'autofinancement. Les banques escomptent à bas prix grâce aux discount houses Un circuit de financement très spécialisé qui se révèle être un atout. [...]
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