Financement de l'économie, mécanismes monétaires, besoins de financement, marché des capitaux, problématique de la croissance
La monnaie est une institution (= un fait social établi et durable de pratiques et de normes ayant des fonctions propres dans un système social considéré). L'économie d'échange se caractérise par l'échange (haha), qui peut s'effectuer par le troc, mais cette forme d'échange a deux coûts : coûts de transaction (quantité de temps et d'efforts nécessaires à la réalisation de la coïncidence entre les désirs des deux acteurs qui échangent) et les coûts d'attente (subjectifs, supportés par les individus qui doivent reporter la satisfaction de leurs besoins, et objectifs, lorsque les échangeurs doivent stocker leurs marchandises), ce que montre Clower dans Monetary theory (1969).
[...] Les banques ont vu la structure de leurs ressources se modifier (épargne des ménages et besoins de financement des entreprises se rencontrent désormais sur le marché financier, y compris pour les PME depuis l'ouverture d'un second marché hors côte dans les années 1990). Pour améliorer leur rentabilité, les banques ont donc été amenées à spéculer à la hausse sur certains marchés, dont le marché immobilier crise au début des années 1990 : retournement qui a précipité plusieurs faillites). - Cette situation est amenée à se répéter avec la financiarisation des économies : les banques sont devenues des intermédiaires naturels dans les placements de l'épargne des agents économiques, et leurs bilans en sont transformés (actif = obligations et actions des entreprises, aux dépends des crédit ; passif = moins de dépôts et plus de titres émis sur le marché monétaire et sur le marché financier) (titrisation de l'activité bancaire, ou démonétisation des ressources bancaires). [...]
[...] En France, M. Malestroit l'analysait comme une conséquence d'une manipulation monétaire. Pour Jean Bodin, la hausse des prix provient de l'afflux de métaux précieux du Nouveau Monde : le risque du bullionisme est de favoriser une hausse généralisée du niveau des prix. - Banking School contre Currency School : en 1797, lors des guerres révolutionnaires, l'Angleterre suspend la convertibilité or de la livre sterling pour sauvegarder les réserves d'or ; les prix s'envolent pendant 15 ans. Deux thèses s'affrontent : les Bullionistes, menés par Ricardo, pour lesquels l'émission excessive de papier monnaie due à la suspension de la convertibilité est à l'origine de la hausse ; les Anti bullionistes, menés par Tooke, pour lesquels l'inflation a des causes réelles résultant des déséquilibres induits par la guerre. [...]
[...] Or la vitesse de circulation V est fixée et M n'a aucune influence sur donc : un volume supérieur de monnaie achetant le même volume de marchandises, il faut que les prix montent (Fisher, L'illusion de la monnaie stable, 1927) ( inflation. - L'équation de Cambridge Alfred Marshall propose une nouvelle version de l'équation. Le volume de transactions étant statistiquement difficile à mesurer, il préfère le revenu national La vitesse de circulation lui semble moins déterminante que le montant des encaisses désirées par les agents, fraction du revenu national. Md = demande de monnaie k = part du revenu que les agents souhaitent détenir sous forme de liquidités. [...]
[...] Le gouvernement ne peut agir que sur le niveau de l'inflation, et non celui du chômage. Le chômage est naturel : inadaptation des individus à occuper les emplois disponibles, altération du calcul économique par les indemnités chômage, rigidités du marché du travail - La NEC : la superneutralité de la monnaie Pour certains nouveaux économistes classiques, Lucas notamment, le cycle s'explique par un effet de surprise monétaire qui induit de mauvaises anticipations. La monnaie n'est pas parfaitement neutre : si les agents économiques qui enregistrent une hausse des prix du produit qu'ils vendent, sans s'apercevoir qu'elle est due à une politique monétaire expansive, ils augmentent leur offre mais se rendent comptent rapidement de leur erreur et réajustent leur offre. [...]
[...] La demande correspond avant tout à des motifs de transaction. L'offre de monnaie dépend des décisions de la BC qui est supposée la contrôler totalement : monnaie exogène La théorie classique et néoclassique - L'école classique : stricte gestion monétaire et loi de Say Les économistes classiques et néoclassiques postulent la neutralité de la monnaie. La monnaie n'est qu'un voile et sert à faciliter les échanges. J-B Say : les produits s'échangent contre des produits ( approche dichotomique des sphères réelles et monétaires. [...]
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