Efficience informationnelle et allocative des marchés :
Le concept d'efficience des marchés porte généralement sur l'efficience informationnelle et allocative des marchés, censée permettre un financement optimal de l'économie. Selon l'hypothèse d'efficience informationnelle des marchés financiers, les cours des actions reflètent à tout moment toute l'information disponible. Ainsi, le cours d'une action est à tout instant une estimation non biaisée de sa valeur fondamentale, intrinsèque. Dans leur modèle théorique, Grossman et Stiglitz montrent que l‘efficience des marchés peut être obtenue si les coûts de transaction et d'information sont nuls. Selon Jensen, les courts reflètent toute l'information disponible jusqu'au point ou les bénéfices marginaux que l'on peut tirer de ces informations sont supérieurs aux couts marginaux d'obtention de ces informations. Cette efficience informationnelle permet une allocation optimale de l'épargne au niveau international, ce qui signifie que le capital sera placé là où il est le plus rentable et donc là ou ils créeront un maximum de richesses nouvelles.
[...] - L'efficience semi-forte lorsqu'on considère toutes les informations publiques disponibles (annonce d'opérations financières, chiffres comptables, rachats d'actions) - L'efficience forte lorsqu'on considère l'ensemble des informations excitantes y compris celles non rendues publiques détenues uniquement par les initiés La remise en cause de l'hypothèse d'efficience des marchés - La mise en évidence d'anomalies C'est à partir des années 80 que des résultats empiriques ont commencé à jeter un doute sur l'hypothèse d'efficience des marchés. La remise en cause de ce paradigme s'est nourrie d'abord de la mise en évidence de phénomènes constituants des anomalies allant à l'encontre du concept d'efficience des marchés financiers. Parmi ces anomalies, on peut citer les effets saisonniers. [...]
[...] De plus, selon ce courant, les investisseurs sont supposés donner trop d'importance à l'information actuelle et pas assez aux perspectives à long terme des entreprises. En ce sens, les investisseurs seraient myopes et les cours ne refléteraient pas la vraie valeur des entreprises. Ces théoriciens montrent ainsi que des erreurs cognitives et émotionnelles collectives faussent la formation des prix. En conséquence, le marché est considéré comme un processus inefficient d'allocation des ressources dans l'économie. - Les crises financières Enfin, la multiplication des crises financières serait une autre preuve de l'inefficience des marchés. [...]
[...] La dernière en date a suscité une réflexion nouvelle sur la supposée efficience des marchés financiers. A ce sujet la conclusion du rapport rendu en 2009 par André Orléans et intitulé De l'euphorie à la panique : penser la crise financière est éloquente. Je vous en lis un extrait : selon nous, ce qui est en cause, c'est le rôle pervers de la concurrence financière, son incapacité à produire des contre- forces qui feraient en sorte que les déséquilibres soient combattus à temps. [...]
[...] Le concept de marché efficient est le fondement de toute la théorie financière moderne. La théorie de l'efficience : de quelle efficience s'agit-il ? - Efficience informationnelle et allocative des marchés Le concept d'efficience des marchés porte généralement sur l'efficience informationnelle et allocative des marchés, censée permettre un financement optimal de l'économie. Selon l'hypothèse d'efficience informationnelle des marchés financiers, les cours des actions reflètent à tout moment toute l'information disponible. Ainsi, le cours d'une action est à tout instant une estimation non biaisée de sa valeur fondamentale, intrinsèque. [...]
[...] Une autre anomalie constatée est celle de l'impact de l'incorporation d'un titre dans les indices. Ainsi, du fait de l'importance qu'ont prise les grands indices (tels de CAC 40) pour les investisseurs, lorsqu'un titre fait son entrée dans un indice (ou en sort), ses cours bénéficie d'une hausse (ou d'une baisse). Enfin, on peut citer une troisième anomalie mise en évidence par Shiller au début des années 80 : l'excès de volatilité des prix de marché qui témoigne de leur comportement irrationnel. [...]
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