Le concept d'efficience est l'un des plus riches de l'économie et de la finance, sa signification varie en fonction de la spécialisation et des préoccupations de ses utilisateurs. Pour clarifier le débat Tobin (1985) propose quatre grandes formes d'efficience qui recouvrent les principales significations du concept en économie et finance. Nous allons étudier dans ce qui suit l'efficience financière.
[...] L'efficience faible semble donc condamner toute l'analyse chartiste et technique. Si le marché est efficient au sens semi-fort, il ne sert à rien de suivre les conseils des journaux ou de réagir aux annonces faites par les firmes, car, à la date de publication, le cours a déjà incorporé l'information, les ajustements de prix ont déjà eu lieu. Si le marché est efficient au sens fort, il est inutile d'utiliser des informations privées car elles sont déjà incorporées dans les cours. [...]
[...] Nous allons étudier dans ce qui suit l'efficience financière. Définition et théorie Un marché est efficient si le prix des actifs reflète toutes les informations pertinentes disponibles au moment de l'évaluation. Malheureusement cette affirmation est trop générale et trop imprécise pour être testée. Pour rendre cette définition plus opérationnelle, il faut préciser quelles sont les caractéristiques observables de prix qui reflètent toutes les informations. Clarifier la notion d'informations disponibles, et préciser la vitesse avec laquelle l'information est intégrée dans le prix. [...]
[...] L'information ne s'obtient pas sans coût, les prix ne reflètent donc l'information que jusqu'au point où le coût d'une nouvelle information n'excède pas le bénéfice attendu (Jensen (1978)). Or, la plupart des études empiriques négligent le coût des informations, le marché peut alors apparaître inefficient bien que le prix soit le résultat du comportement optimisateur des agents. Si les informations ont un coût, les marchés ne peuvent être complètement efficients car, si les prix reflètent toute l'information, il est inutile d'en collecter, mais, si personne ne collecte d'information, alors le marché n'est plus efficient (Grossman & Stiglitz (1981)). Comment reconnaître un marché efficient ? [...]
[...] Dans un premier cas, l'agent qui achète le titre après la diffusion de l'information bénéficie en partie de la hausse. Dans un second cas, le marché a anticipé la bonne nouvelle, à la date de l'annonce publique le prix est déjà à sa nouvelle valeur d'équilibre. L'acheteur ne pourra plus tirer parti de l'information reçue. Bibliographie Bellalah M., (2004), Finance moderne d'entreprise, Economica, 2ème édition p. Lehmann P-J., (2005), Bourse et marchés financiers, 2ème édition, Dunod p. Ross S.A., Westerfield R.W. [...]
[...] L'espérance de rendement est donc positive. Le processus d'évolution des rendements suit une marche aléatoire si la densité de la loi des rendements conditionnée par l'information est la même que la densité non conditionnée : Cette caractérisation est plus restrictive que les précédentes car elle suppose que les lois conditionnées ou non sont identiques et que les rendements successifs sont indépendants. Dans le second cas, le modèle de référence est un modèle d'évaluation des rendements (le MEDAF par exemple). Le marché n'est pas efficient par rapport à un ensemble d'informations, s'il existe une stratégie fondée sur cet ensemble, qui offre un rendement moyen supérieur à ce qu'indique le MEDAF pour un niveau de risque identique. [...]
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