Délit d'initié (le cas EADS), Etat ou patrons incompétents ?

Résumé du document

Enquête dévoilant les tenants et aboutissants de l'affaire EADS. Les différents protagonistes, leurs rôles et les effets sur ce scandale politico-financier. Qui est responsable dans cette histoire de délits d'initiés?

Extraits

[...] Ces évènements, laissent supposer que tous les hauts dirigeants avaient pris connaissance de la situation délicate de l'entreprise même l'Etat. Depuis, la réception de la note reçue par Thierry Breton le 2 décembre 2005 qui incitait l'Etat à vendre ses parts, la polémique s'est installée. Il faut se souvenir que l'Etat a incité Lagardère à prendre des actions car elle ne pouvait être actionnaire à part entière d'EADS. L'Etat avait donc favorisé l'entrée et l'influence de Lagardère au sein de l'entreprise. [...]

[...] Cette nouvelle accusation est plus facile à démontrer, les protagonistes risquent deux ans d'emprisonnements et 1,5 millions d'euros d'amendes. C'est Mme Neuville, la présidente des actionnaires minoritaires qui a demandé entre autre à l'AMF de déterminer le rôle des banques qui aurait influées les cours. Les financiers ont usé de leurs influences naturelles sur les investisseurs. Une note favorable encourage l'achat de titre et rassure. Les actionnaires minoritaires se sont portés partie civile et réclament des dédommagements. Aucunes informations ne leurs sont parvenues, leurs intérêts ont été anéantis par les plus values exorbitantes des dirigeants. [...]

[...] Aucune manifestation n'a été entendue, preuve de la faiblesse des syndicats et de la forte capacité de dissimulation de l'organisation. Cette affaire dévoile la défaillance organisationnelle interne du binôme franco-allemand. Le délit d'initié n'est qu'«un cailloux jeté dans la marre». Depuis le départ, EADS fonctionne de façon bicéphale. Les ambitions stratégiques et les politiques engagées manques de cohérences. Le fait, même que plusieurs dirigeants aient attendus de vendre leurs actions montre à quel point le manque de confiance et d'homogénéité dans la gestion d'EADS est présent. [...]

[...] Cette situation, reflète un probable camouflage d'informations comptables, ce qui met en évidence une opacité sur ces comptes. Cette non transparence est passible d'une lourde amende et d'une peine de prison. Des informations importantes ont été cachées aux marchés financiers. Les analystes sont restées confiants malgré des difficultés pourtant lourdes de conséquences. En janvier 2006, Airbus devait assurer 31 commandes en juin seul 9 avions seront réalisés. Par ailleurs, les actions grimpent puis chutent en 2007 de 27% après l'annonce des sinistres d'EADS. [...]

[...] Le départ de Noël Forgeard ex-patron d'EADS en juin 2007 pour avoir exercé ses stocks options, le 7 mars, soit trois mois avant l'annonce publique de nouveaux retard (la Tribune juin, 2007) a amorcé une longue série d'accusations. Mais, quels sont les faits ? Cela remet-il en cause le pouvoir des administrateurs ? Quels seront les recours pour les petits actionnaires ? Quels problèmes de gestion est-il implicitement posé dans cette affaire ? Le groupe EADS est principalement composé de l'Etat, Lagardère, et Daimler Chrysler. [...]