On évalue les sommes engagées en Europe et aux Etats-Unis à à-peu-près 10% du PIB. Donc 1/10ème de toute la richesse produite aux Etats-Unis et en Europe (engagé pour solliciter le créancier), soit le travail fourni par 1 personne sur 10, et ce, pour essayer de sauver le système financier.
Autre exemple de l'intervention des Etats : il arrive que les Etats ne sont pas capables de faire face : l'Islande est un petit Etat avec un gros système financier, qui est aujourd'hui en situation de quasi faillite (...)
[...] C'est de l'argent qui doit être payé par les agents économiques. De quelle manière ? Les Etats vont devoir soit dépenser moins, soit lever plus d'impôts. Quelles vont être les conséquences sur l'organisation plus générale de notre économie ? Qui va payer la crise au sein des pays, et entre les pays ? - Au sein des pays, les firmes et les banques vont tenter de reporter le coût de la crise sur les salariés : augmentation du chômage, limitation des salaires. [...]
[...] Cette crise est celle d'un capitalisme plus particulier : le capitalisme néolibéral. C'est un capitalisme qui se définit par : - une croissance qui tend à ralentir - une détérioration de la position des salariés par rapport à la position des actionnaires (c'est à dire qu'il y a plus d'argent qui va au profit, qu'aux salariés) - la hausse des inégalités - une hausse des mécanismes de marché (l'Etat n'intervient que pour mettre en place les marchés) - une libéralisation et une expansion de la finance, tout à fait remarquable. [...]
[...] Leur hégémonie va être affectée. Mais en même temps, il n'y a pas de nouveau leader qui émerge. Aucune grande puissance ne peut prétendre avoir le leadership mondial : il en résulte donc une grande instabilité, et des conflits. [...]
[...] La finance ne va pas pouvoir rester comme elle est : il va y avoir une réglementation plus importante. Toute la question est de savoir à quel degré. Cela pourra consister à ce que certains produits dérivés soient interdits, ou à des restrictions très importantes (restauration du contrôle de la situation des capitaux par exemple). Il va également y avoir une révision des normes comptables mark to market (la valeur des entreprise et strictement liée à la valeur de leur activité financière) : on donnera moins de rôle au libre marché, aux dynamiques de pur marché. [...]
[...] Est-ce une grande crise du capitalisme ? On peut dire que c'est la dernière étape d'une longue série. Dans la période d'après Seconde Guerre mondiale, il y a eu très peu de crises financières. Il y en a eu beaucoup avant, puis cette période d'accalmie, pendant 25/30 ans entre 1945 et les années 70. Par contre, depuis les années 80 on a eu de plus en plus de crises financières, qui plus est, de plus en plus importantes. Quelques exemples : la crise asiatique de 1997 : toute une série de pays asiatiques ont vu leur monnaie s'effondrer, le chômage augmenter, les banques faire faillite : grave crise en argentine, situation sociale explosive présidents qui se succèdent en quelques mois, violences et manifestations importantes). [...]
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