Les conglomérats sont des entreprises investissant dans plusieurs secteurs différents. Les grands conglomérats dont l'actionnariat est dispersé sont rares aux Etats-Unis mais fréquents ailleurs. Nous essaierons de comprendre pourquoi. Nous examinerons aussi la structure financière des conglomérats non cotés (ou des fonds d'investissements) qui investissent dans des accords de participations et des LBOs.
[...] En d'autres termes, les investisseurs diminuent le prix des actions des conglomérats de crainte que leurs directions fassent des investissements à VAN négative dans les unités traditionnelles et d'autres, à VAN positive, ailleurs. Les conglomérats rencontrent d'autres problèmes. Les valeurs de marché de leurs unités ne peuvent pas être observées de manière isolée et il est difficile de donner des objectifs à leurs dirigeants. C'est particulièrement visible quand on demande à ces derniers de se risquer à des coopérations. Comment une start-up dans la biotechnologie peut-elle réussir en tant que division d'un conglomérat traditionnel ? [...]
[...] Quels avantages pouvait-on en attendre ? D'abord, la diversification dans plusieurs secteurs était supposée stabiliser les résultats et réduire les risques. C'est difficilement défendable, parce que les actionnaires peuvent se diversifier de manière beaucoup plus efficace et flexible. Ensuite, et de façon plus importante, l'idée est que les bons dirigeants sont substituables : une direction peut aussi bien travailler dans la fabrication de pièces automobiles que dans la tenue d'une chaîne d'hôtels. Tableau 1 : Les plus gros conglomérats américains en 1979 : Enfin, une grande diversification des conglomérats signifiait que leur direction générale pouvait faire des opérations sur un marché interne de capitaux. [...]
[...] Le pour et le contre des conglomérats Aux Etats-Unis, les conglomérats étaient la forme de société la plus célèbre dans les années 1960. Dans les années 70, les plus gros avaient fini de saisir toutes les opportunités et les ouvertures possibles. En 1979, ITT était présent dans 38 secteurs différents et se classait au huitième rang des entreprises américaines pour les ventes. En 1995, il avait déjà vendu ou filialisé plusieurs activités, et séparé ses activités restantes en trois entreprises différentes. La plupart des conglomérats ont disparu dans les années 1980-1990. Quelques nouveaux sont cependant apparus, avec beaucoup de succès. [...]
[...] L'innovation et la prise de risque dans la haute technologie ne sont pas impossibles, mais les difficultés sont évidentes. Bibliographie Bellalah M., (2004), Finance moderne d'entreprise, Economica, 2ème édition p. Freidheim C., (2000), Les Entreprises géantes : Un nouvel univers à maîtriser, Strategy & business, Maxima p. Meier O. et Schier G., (2006), Fusions-acquisitions : Stratégie, Finance, Management, Dunod, 2e édition p. Moreau F., (2001), L'entreprise élargie : de nouvelles formes d'organisation, Pratiques en question, Insep Consulting p. Ross S.A., Westerfield R.W. et Jaffe J.F., (2005), Finance corporate: Gestion financière de l'entreprise, Dunod p. Vernimmen P., Quiry P.I. [...]
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