Vers une nouvelle gouvernance des entreprises, l’entreprise face à ses parties prenantes, Jacques Igalens et Sébastien Point

Thèmes abordés

Gouvernance des entreprises, Jacques Igalens, crise économique, entreprise, actionnaires

Résumé du document

Face à la crise économique et financière, les entreprises doivent s'orienter vers la voix de bonne gouvernance, tout en identifiant les parties prenantes et leurs implications ainsi qu'à définir les enjeux liés à la gestion stratégique des parties prenantes et la stratégie de reporting qu'il faudrait privilégier.
En deça de cela, la nouvelle gouvernance n'est plus focalisée sur les attentes des seuls actionnaires, ni sur des problématiques purement économiques mais privilégie l'inclusion de toutes les parties prenantes ainsi que les questionnements sociaux et environnementaux.

Extraits

[...] Les revendications peuvent également concerner directement les attentes des parties prenantes vis-à-vis du rapport de développement durable. A ce sujet, tous les deux ans, le Global stakeholder report, propose une analyse afin de mieux comprendre les attentes des lecteurs des rapports de développement durable. Par ailleurs, les dirigeants doivent informer au mieux leurs parties prenantes de toutes les actions qui tendent à réduire au minimum les impacts sociaux et environnementaux des activités de l'entreprise. Ainsi, suivant les attentes des parties prenantes en matière de reporting, quatre stratégies de communication sont désormais possible : - Une stratégie d'évacuation de la responsabilité sociale et environnementale : il s'agit de s'interroger sur les véritables enjeux du reporting sociétal, elle consiste également à privilégier un benchmarking et tenter de recopier les réponses aux attentes des parties prenantes identifiées ici et la chez les concurrents. [...]

[...] En effet, gouverner avec les parties prenantes organisationnelles semble un sujet archaïque, car les relations avec les actionnaires ou avec les salariés présentent un caractère obligatoire, on ne peut donc pas gouverner en les ignorant, mais parfois ces catégories se confondent, un dirigeant ou un salarié peut être également actionnaire, ce qui est plus rare dans le cas des autres parties prenantes. En seconde position, on distingue les parties prenantes économiques, par exemple : les clients ou les sous traitants, les fournisseurs et les banquiers. Dans une perspective de dépendance à l'égard des ressources, ces parties peuvent être considérées comme indispensables à la pérennité de l'entreprise et comme la condition de son expansion durable. [...]

[...] D'autre part, sur la forme des rapports, la confiance, qui nous amène à une réflexion sur l'implication même des parties prenantes dans le processus d'élaboration des rapports. Par ailleurs, certains auteurs ont critiqué cette démarche, parmi eux, Milton Friedman, prix Nobeld'économie, qui publie en 1970 un article du New York Times Magazine, il avance le propos suivant : Dans le contexte de cette relation principal / agent, Friedman postule que la responsabilité ne peut être qu'individuelle, la responsabilité sociale ne peut donc être que celle du manager (l'agent) ou de l'actionnaire (principal). [...]

[...] Il a écrit une dizaines de livres et une centaine d'articles scientifiques et il est également rédacteur en chef de la revue de l'organisation responsable, revue scientifique internationale. Sébastien Point :est professeur des universités à l'institut d'administration des entreprises de besançon et professeur affilié à l'école de management de Strasbourg. il enseigne la gestion des ressources humaines et le mangement international. Ses travaux de recherche, centrés sur l'analyse des rapports annuels d'activité et de développement durable, ont fait l'objet de nombreuses publications. [...]

[...] il appartient donc à l'entreprise de communiquer habilement sur ses bonnes intentions afin d'obtenir tous les encouragements nécessaires de la part des parties prenantes, ceci pourrai être fait par l'incarnation d'une politique RSE explicite et implicite, en effet la RSE explicite renvoie aux politiques mêmes de l'entreprise, par lesquelles ces dernières se sentent responsables des intérêts de la société. La RSE implicite renvoie aux institutions formelles et informelles par lesquelles émergentes normes, règles et principes codifiés. Une autre méthode pourrait être aussi utilisée, celle du langage des images, cette dernière est une technique utilisée depuis bien longtemps. Les images publiées dans les rapports invitent à illustrer les messages véhiculés et à une certaine interprétation. [...]