Michel Aglietta tente dans son livre d'expliquer les failles du culte maximaliste en les bienfaits de la libération financière. Pourquoi cette tendance n'a-t-elle pas tenu toutes ses promesses ? Comment rectifier le tir ?
Epargne et investissement:
Dans les années 80, on pensait que la libéralisation financière allait assurer une meilleure allocation des ressources en permettant notamment une meilleure adéquation entre épargne et investissement. Or, on a pu constater au contraire une chute des taux d'épargne et d'investissement. Ce phénomène a été particulièrement étudié car on a tenu la chute de l'épargne pour responsable de la faible croissance durant cette décennie.
Insuffisance d'épargne et croissance.
Quels liens existe-t-il entre croissance et épargne? À en croire la théorie néo-classique, la croissance n'est fonction que de l'évolution démographique et du progrès technique, ce dernier facteur étant autonome. L'épargne ne pourrait donc que modifier le sentier de croissance sans affecter le taux de celle-ci.
Finance et croissance : la théorie de la croissance endogène :
La théorie de la croissance endogène conserve le progrès technique comme facteur de croissance, mais celui-ci apparaît désormais comme la résultante de la connaissance scientifique. Comme la connaissance scientifique ne connaît pas de rendements décroissants, le progrès technique peut entretenir un taux de croissance constant sur longue période (Romer). On passe donc outre la conception d'état stationnaire des néoclassiques à une économie dont on modélise la croissance. Mais si le progrès technique est facteur de croissance, il faut générer cette productivité en la finançant, c'est-à-dire en optimisant l'équilibre épargne-investissement. Néanmoins, le financement du progrès technique se heurte à de multiples difficultés comme les externalités positives ou l'incertitude quant au rendement de l'investissement, d'où l'existence d'un biais défavorable.
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[...] Privées de leurs ressources traditionnelles, les banques ont donc opté pour un financement de cette accumulation patrimoniale en amplifiant les crédits aux particuliers. Accumulation patrimoniale des ménages et financement de la croissance : Le principal élément dans le renforcement de la richesse des particuliers a été l'inflation du prix des actifs réels (immobiliers) et financiers (actions) bien plus rapide que celle du niveau général des prix. De là découle une forte spéculation privée sans encouragement pour autant de l'investissement productif. [...]
[...] Dynamique des prix sur les marchés efficients : En situation d'efficience, il n'existe pas d'erreur systématique de prévision : la moyenne de la composante non-anticipée du rendement de l'actif est nulle et il n'existe pas de stratégie gagnante. Pour autant, l'hypothèse d'efficience des marchés a été fortement remise en cause par le constat d'un fort mimétisme des acteurs (cf. krach de 1987). Ce comportement étant rationnel, on peut donc dissocier efficience des marchés et rationalité des agents Une conception élargie de la rationalité L'apparition de nouveaux produits financiers permet à un certain groupe d'agents (ceux au fait de ces nouveaux produits) de battre le marché pendant un certain temps, jusqu'à ce que le savoir technique relatif à l'utilisation desdits produits se diffuse sur le marché. [...]
[...] Il s'agit donc de rejeter un ancrage par la quantité de monnaie et de rechercher un ancrage par les prix. Quant aux États-Unis, ils ont développé un type de politique monétaire qui repose explicitement sur l'interaction avec les marchés et la société. La crédibilité des autorités monétaires se forge, se préserve et se corrige par la procédure délibérative elle-même, hors de toute norme prédéfinie. Bibliographie AGLIETTA M Macroéconomie financière, La Découverte, Collection Repères. ARTUS P Anomalies sur les marchés financiers, Economica, Collection Économie Poche. DE BOISSIEU C., (dir.) Les systèmes financiers : mutations, crises et régulation, Economica. [...]
[...] Les chausse-trapes de la finance administrée : En finance administrée, la régulation monétaire passe par le crédit bancaire. Soit les banques acceptent de financer l'excès des projets d'investissement par un accroissement des crédits bancaires, soit elles optent au contraire pour un rationnement du crédit dû aux phénomènes d'asymétrie d'information développés précédemment. Dans ce type de système financier, Aglietta montre que le principal danger que rencontre la politique monétaire est une dégradation sournoise de l'ancrage nominal, comme cela s'est produit dans de nombreux pays de l'OCDE à la fin des années 60. [...]
[...] La récession et l'ajustement des entreprises et des ménages : Une récession d'origine financière prend sa source dans une déflation du prix des actifs patrimoniaux. Celle-ci entraîne de facto un retournement des crédits et une augmentation du ratio dettes / fonds propres. La caractéristique d'une crise d'essence financière est qu'elle pousse l'entreprise à réduire leurs endettements dans un contexte de taux élevés, ce de mettre l'accent sur l'autofinancement et de renoncer aux investissements productifs qui impliquent de mettre l'accent sur l'autofinancement et de renoncer aux investissements productifs. Ce processus entretient donc la récession. [...]
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