Traditionnellement, la libération financière, particulièrement prononcée depuis une trentaine d'années, semble n'avoir que des vertus. Mais cette première approche se révèle trop naïve face à la réalité de la finance actuelle et à ses multiples enjeux. La finance s'est à tel point développée que les marchés financiers jouent aujourd'hui un rôle déterminant et modifient les comportements des agents économiques. Pourtant, la finance, dans la succession de crises retentissantes depuis 1990, est marquée par les cycles. Aussi la masse monétaire et l'épargne drainée par les marchés financiers se sont-elles lourdement accrues dans les dernières années. La compréhension du monde passe donc indubitablement par la connaissance des mécanismes financiers d'aujourd'hui, supplantée sans cesse par de nouvelles innovations.
La crise financière de 1997 (partie de Thaïlande) marque la séparation du capitalisme en diverses formes. Plusieurs modèles se sont ainsi développés : le modèle russe, japonais, chinois, américain, anglo-saxon, européen…
Le retour des cycles financiers, capables d'agir de plus en plus sur l'économie réelle, renforce l'utilité de la compréhension des phénomènes financiers ainsi que de ses principaux enjeux. Notre étude consistera en une description et une analyse des relations et interdépendances entre finance, croissance et cycles en mettant l'accent sur l'importance des innovations financières (hedge funds, private equity …) ; nous expliquerons également le rôle du crédit dans la finance de marché. Le plan est énoncé à la page suivante : nous suivrons exactement le plan du livre pour une compréhension plus aisée et en vue d'une explication progressive de l'œuvre.
[...] Le NASDAQ a également été conçu dans le but de financer et d'introduire en Bourse les nouvelles entreprises. Le rôle du marché boursier dans l'innovation et la gouvernance Durant le boom de la nouvelle économie, les entreprises en concurrence utilisaient la hausse de leur valeur boursière pour investir et innover à nouveau. La progression du cours des actions était le moyen de s'imposer dans une concurrence technologique dont le savoir est l'arme décisive Toutefois le marché introduit parfois un décalage entre valeur réelle de l'entreprise et valeur boursière, fruit de la spéculation. [...]
[...] Evaluation des actions : détermination ou indétermination de la valeur fondamentale ? Il existe de nombreuses incertitudes sur la valeur à assigner à une action ou à une obligation : si des modèles communs existent pour mesurer la valeur d'une action par rapport à sa valeur fondamentale, il est difficile d'évaluer le montant de la prime de risque par exemple. La prime de risque résulte plus de l'opinion des agents les plus influents que d'un modèle objectif d'évaluation, c'est une croyance des participants du marché sur la croyance des autres. [...]
[...] Les derniers maillons de la chaîne (investisseurs institutionnels et privés) n'étaient pas en mesure d'évaluer le risque, qu'ils croyaient disséminé. Il s'agit certes de dysfonctionnements massifs du système financier. Mais ceux-ci se renouvellent toujours dans un domaine ou un autre. C'est ainsi que les crises murissent Cycle de l'investissement et accumulation du capital en longue période Les effets néfastes de la déflation peuvent se faire ressentir une fois les structures économiques et financières assainies : il existe une hystérésis entre ces deux processus. [...]
[...] Tel est le cas de la nouvelle économie au début des années 2000. L'actionnariat a progressivement pris le contrôle des entreprises au détriment des managers et l'euphorie a gagné l'ensemble des secteurs. Les banques centrales ont-elles aussi entrepris des politiques de facilité de crédit par la baisse des taux directeurs. L'effet de levier fut chose courante pour amplifier la rentabilité financière des investissements, au détriment des investissements productifs. Mais le système financier est devenu fragile car trop dépendant des cours boursiers : le moindre retournement d'un des acteurs du système aurait suffi à faire augmenter les primes de risque et la conscience réelle des risques encourus. [...]
[...] Le développement de la nouvelle économie tisse une économie de réseau et multiplie les interdépendances des marchés mondiaux. Or les biens d'information, indispensables et fondateurs de la société de réseau, sont à rendements croissants et à externalité de demande : leur utilité pour chaque individu est renforcée par l'utilité des autres qui interagissent sur ces mêmes réseaux. Le dynamisme de la connaissance produit ainsi une croissance auto-entretenue Cependant la vague de spéculation et l'investissement massif dans la net-economy à l'aube des années 2002 a conduit à l'effondrement des marchés financiers et mis en exergue les dysfonctionnements du système financier. [...]
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