Notre étude s'est portée sur le livre « Les Incendiaires » de Patrick Artus, économiste reconnu de notre siècle. Avant de présenter la problématique de son ouvrage, nous souhaitons tout d'abord apporter en introduction, quelques éléments sur la biographie de l'auteur.
Patrick Artus, auteur du livre « Les Incendiaires » que nous avons étudié, est un spécialiste français en économie internationale et en politique monétaire et publie de nombreux ouvrages sur ces thèmes. Professeur à l'école Polytechnique et à l'Université La Sorbonne à Paris, il est également membre du conseil d'analyse économique et de la Commission Economique de la Nation. Parallèlement, il est le Directeur de la recherche et des études d'IXIS Corporate et Investment, filiale de Natixis. Le Nouvel Economiste l'a désigné meilleur économiste de l'année en 1996.Il publie de nombreuses chroniques et points de vue pour Le Monde ou Les Echos et publie aux Editions Economica et La Découverte des ouvrages concrets sur les problèmes actuels de la France en économie ou sur la politique monétaire. Patrick Artus est un ancien économiste de la Banque de France et travaille donc dans la finance depuis près de 20 ans.
Dans son dernier ouvrage « Les Incendiaires : Les Banques Centrales dépassées par la globalisation », Patrick Artus élabore une critique sévère de l'activité des Banques Centrales actuelles qu'il illustre de nombreux arguments. La problématique de son ouvrage est la suivante : « comment et pourquoi les banques centrales sont-elles inadaptées aux défis des économies contemporaines ? ».
Il propose dans son œuvre une possible solution à ce problème, à savoir le retour à un rôle plus traditionnel des banques centrales mis en avant lors de leur création : maintenir une quantité raisonnable de monnaie, éviter les crises et superviser les banques commerciales. Il ne prône pas la disparition des Banques Centrales mais plutôt une redéfinition de leurs objectifs aux vues des évolutions globalisées de nos économies et la nécessité de coordonner internationalement les politiques monétaires.
[...] Malgré cela, la BCE persiste à ne se concentrer que sur la maîtrise de l'inflation. Le choc des pays émergents et les effets sur les économies avancées Les nouveaux pays venus sur la scène économique mondiale durant les années 1990 présentent des caractéristiques fortement dommageables pour les vieux pays En effet, les pays émergents sont de grande taille, ont des réserves considérables de population active, les coûts salariaux y sont très bas et vont le rester encore longtemps. Même si les salaires augmentent en moyenne de 12% par an en Chine, les gains de productivité permettent de stabiliser les coûts salariaux à un niveau faible. [...]
[...] De plus, il est nécessaire de mettre en place des politiques structurelles (investir dans la recherche, soutenir les entreprises innovantes ) pour relancer la croissance. Ces politiques structurelles doivent être soutenues par une expansion monétaire. Le point crucial étant la coordination entre la politique monétaire et les politiques de réforme structurelle. Cependant, la BCE n'est pas prête, puisque sa définition de l'indépendance inclut la notion de séparation des tâches : les gouvernements s'occupent de la croissance, de l'emploi la banque centrale s'occupe de la stabilité des prix. [...]
[...] En ce sens, il nous donne une vraie vision d'ensemble du phénomène, de l'apparition des Banques Centrales à leur inefficacité actuelle et des moyens à mettre en œuvre pour tenter de les rendre plus près des problématiques actuelles. L'étude de cet ouvrage nous a plu et elle s'inscrit parfaitement bien dans notre cursus universitaire de gestion option finance. Voyons à présent les critiques réalisées par Christian Chavagneux, journaliste confirmé de la revue Alternatives Economiques. Critiques de professionnels Christian Chavagneux est rédacteur en chef adjoint d'Alternatives Economiques et rédacteur en chef de la revue l'Economie Politique. [...]
[...] Cependant, selon JC Trichet, la stabilité des prix pourrait être menacée par une croissance trop rapide du crédit et de la quantité de monnaie. Il va même plus loin en agissant contre les anticipations d'inflation en mettant en place des politiques monétaires restrictives lorsqu'elles se font sentir. Pour JC Trichet le raisonnement est le suivant : si l'inflation est maintenue faible, la croissance sera bonne : Aux Etats-Unis, le cas de la Réserve Fédérale diffère légèrement mais aboutit au même résultat. L'indépendance de la Reserve Fédérale peut à tout moment être annulée par une décision du Congrès. [...]
[...] Une remise en cause de l'organisation institutionnelle ? L'indépendance L'organisation traditionnelle d'une banque centrale repose sur le principe d'indépendance et l'unique prise en charge de la stabilité des prix. Cependant, aucune autre institution publique qui détermine les politiques autres que la politique monétaire n'est indépendante. Les administrations, les ministères voient leurs politiques coordonnées par les choix gouvernementaux, et sont approuvées et contrôlées par les Parlements. Ce choix d'indépendance pose donc un problème de contrôle démocratique et de crédibilité. Les objectifs En plus d'être indépendante, la banque centrale a un objectif différent de l'objectif social. [...]
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