L'analyse financière permet de transcrire sous forme abstraite la situation réelle d'une entreprise à un moment donné. C'est un outil rigoureux et rationnel qui s'appuie sur l'étude des données économiques et comptables en se focalisant sur une vue globale de l'entreprise. L'analyste peut se placer d'un point de vue interne ou externe à l'entreprise et son travail nécessite de reconstituer les politiques suivies par celle-ci en gardant à l'esprit qu'elles résultent d'un compromis entre différentes préoccupations. Il peut ensuite positionner l'entreprise par rapport à ses principaux concurrents. Son objectif est de déceler les problèmes chroniques en les isolant des problèmes ponctuels afin d'éviter une succession de dérapages et d'assainir la situation financière de l'entreprise.
[...] Cependant, cette approche présente deux limites importantes. D'une part, il faut que les données soient à peu près comparables d'une année sur l'autre, ce qui est impossible en cas de changement partiel ou total d'activité ou encore de structure juridique. D'autre part, du fait du retard de l'information comptable en France, les comptes de l'exercice passé peuvent ne plus avoir de lien avec la réalité présente de l'entreprise et donc être inutilisables. La deuxième méthode est l'analyse comparative qui consiste à comparer la situation d'une entreprise avec celles du même secteur d'activité. [...]
[...] Les besoins et les ressources sont privilégiés et la principale préoccupation est de savoir comment financer la croissance de l'entreprise. De nouveaux outils apparaissent tels que l'excédent de trésorerie d'exploitation, le bilan fonctionnel ou le besoin en fonds de roulement. A la fin des années 80, l'analyse financière dans le cadre des marchés surgit. Dans un premier temps correspondant à un essor de la concurrence et au recours aux marchés afin de financer les investissements, l'analyse se focalise sur le résultat et la rentabilité avec des outils tels que l'excédent brut d'exploitation, l'effet ciseau, le point mort ou encore l'effet levier. [...]
[...] Cette économie privilégie le risque bancaire. Elle finance d'abord l'actif qui sert de garantie et détermine la durée du crédit, ensuite le bilan. Le fonds de roulement, financier ou propre, les ratios de liquidité et la capacité d'autofinancement sont les principaux outils de l'analyse financière. Au début des années 70, l'analyse financière prend un nouveau tournant avec l'analyse financière du risque industriel. Elle s'inscrit dans une période de forte croissance économique, d'ouverture des marchés et de taux d'intérêt faibles. L'inflation s'ajoutant à ces phénomènes, le risque de l'endettement est ainsi effacé. [...]
[...] Le problème commun à ces différentes analyses est que les ratios sont parfois difficilement interprétables. Surtout, il ne faut pas oublier que ce qui importe avant tout est la rentabilité de l'entreprise. Préalablement à toute analyse financière, il faut garder à l'esprit que la création de richesse nécessite des investissements qui doivent être financés et être suffisamment rentables Autrement dit, cela implique de s'attarder sur l'étude de la création de richesse, sur la politique d'investissement, de financement et enfin, sur la rentabilité des investissements. [...]
[...] L'évolution de l'effet ciseau peut être observé pour toute une série de raisons. En fait, le résultat financier est nettement plus stable dans le temps qu'il n'y parait mais il est à la merci de mécanismes extérieurs qui peuvent nuire à sa stabilité. Il s'agit entre autres des mécanismes de fait du prince mesures généralement imposées par l'Etat, d'autres mécanismes externes, des mécanismes d'anticipation qui consistent à répercuter immédiatement sur un prix de vente l'augmentation future du coût d'un facteur de production, et son opposé les mécanismes d'inertie, sans omettre enfin les mécanismes d'inflation. [...]
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