Projets de scission, groupe Carrefour, groupe Dia, Hard Discount, scission partielle, grands actionnaires
Le groupe Carrefour est le numéro un en Europe et le numéro deux dans le monde, derrière l'américain Wall-Mart, dans le secteur de la grande distribution.
L'enseigne s'organise autour de quatre types de magasins :
• les hypermarchés (1401)
• les supermarchés (3000)
• les magasins de proximité (plus de 5000 magasins)
• Les hard discount type Ed et Dia (6400 magasins)
Le principal concurrent de Carrefour est Wal-Mart dont le chiffre d'affaires de 400 Mds$ dépasse largement celui du groupe français (90 Mds €).
En 2010, Carrefour a initié un Plan de transformation consistant à améliorer l'image-prix, clarifier le positionnement, simplifier l'organisation et les structures du groupe, réduire les coûts de fonctionnement et réorganiser les processus d'achat.
L'objectif principal est de renforcer les performances boursières du groupe (économie de 4,5 milliards d'euros sur un horizon temporel de 4 ans)
Dans le cadre de son plan, le groupe Carrefour s'est également lancé, depuis 2010, dans un nouveau concept d'hypermarchés, baptisé Carrefour Planet. Organisée en huit pôles (marché, bio, surgelés, beauté, mode, bébé, maison, loisirs-multimédia), la nouvelle enseigne Carrefour Planet est déployée à grande échelle dans les magasins européens.
[...] Le deuxième intérêt de ce procédé pour Carrefour est l'espérance d'une réévaluation du cours de Carrefour. En effet, ce dernier est en forte de baisse depuis plusieurs années. À titre d'exemple, durant le mandat de Lars Olofsson la capitalisation boursière a fondue d'environ 70 milliards d'euro. Du point de vue de Carrefour cette opération peut faire monter les cours car l'action Carrefour n'est pas chère et elle va bientôt donner le droit à une action gratuite Dia et à un quart d'action Property. [...]
[...] Par ailleurs, le rachat d'actions permet de soutenir le cours de bourse, ce qui se révèle utile dans le cas d'une forte tendance baissière du titre, ce que l'on constate dans le cas du groupe Carrefour. A plus long terme, cette transaction induit une modification de sa structure de financement, la destruction d'actions va réduire le financement par capitaux propres de l'entreprise et par conséquent augmenter l'effet de levier de l'endettement. A cette époque, Carrefour présente une trésorerie importante, ce qui permettrait au groupe de d'envisager ce programme sans avoir recours à l'endettement (ce qui, étant donné son gearing supérieur à est une considération encourageante). [...]
[...] Dans cette question nous allons voir l'intérêt pour un investisseur d'acheter après la scission des actions Carrefour ou Dia. Carrefour cherche avec cette scission à se restructurer en se concentrant sur son secteur d'activité, la grande distribution. Par ailleurs depuis 2007, le cours est passé de 53 euros à 17 euros au mois de septembre 2011, on peut donc imaginer que le cours ne baissera plus ou presque et qu'au contraire, la restructuration va permettre au cours de remonter. Acheter une action Carrefour plutôt qu'une action Dia peut se justifié par les problématiques de gouvernance auxquelles Dia sera confrontée d'ici trois ans. [...]
[...] Le niveau d'endettement du groupe DIA, reste cependant correct. Nous pouvons par ailleurs noter qu'à la veille de la scission, la dette réallouée à DIA est de 821 millions d'euros. Cette réallocation correspond au financement nécessaire au versement d'un dividende extraordinaire de 452 millions d'euros aux deux principaux actionnaires Carrefour, (payé par DIA en 2010) et d'un dividende additionnel de 369 millions d'euros qui sera payé par DIA au groupe Carrefour avant la distribution de 100% de DIA. Ce dernier dividende, payé à Norfin Holder, S.L., est prélevé sur les réserves pour 202.259 milliers d'euros et sur la prime d'émission pour 166.341 milliers d'euros, juste avant la scission ANALYSE BOURSIERE CARREFOUR Cours de bourse Carrefour janvier 2005 mars 2007 (arrivée de Blue Capital) Avant l'arrivée de Blue Capital, le cours de bourse de Carrefour a connu une augmentation quasiment constante depuis 2005. [...]
[...] Le rachat d'actions propres induit un flux négatif de 943 millions d'euros en 2010. Cependant Carrefour continue de distribuer des dividendes. CONCLUSION : Depuis la fusion avec Promodès en 1999, Carrefour n'a pas su s'adapter à sa nouvelle taille et les synergies ont tardé à se matérialiser. Le groupe a perdu sa capacité à innover et a sous-estimé les investissements en RH avec un top management très instable casting de star Carrefour n'a pas su se positionner correctement entrainant une baisse continue de sa part de marché française. [...]
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