Lorsque l'on parle de trading, beaucoup s'imagine encore une salle de marché remplie de traders hurlant et s'agitant dans tous les sens. Mais la réalité aujourd'hui est toute autre.
« Près de 37 000 mètres carrés de couloirs blancs sans fenêtres, des kilomètres de câbles en fibre optique, 45 000 ordinateurs surpuissants nichés dans d'immenses cages métalliques, pas d'invectives ni d'ordres hurlés au téléphone, seulement le ronronnement des machines ». Voilà comment Elodie Grangié, journaliste au magazine l'Expansion, décrit le tout nouveau centre de données du New York Stock Exchange (Nyse), ouvert en août 2010 à Mahwah, dans le New Jersey. Le « Roi » des marchés financiers aujourd'hui n'est plus le trader, mais bien le « High Frequency Trader ».
[...] Rewarding bad actors New York Times, 2/08/2009. Le trading de haute fréquence pour les nuls L'Expansion, 27/04/2011 Retour sur le flash crash du 6 Mai 2010 Challenges, 3/05/2011. Ces algorithmes fous qui relancent la machine Wall Street l'Expansion, 23/02/2011. Rewarding bad actors New York Times, 2/08/2009. [...]
[...] On effectue alors ici un arbitrage dans le temps. On trouve aussi des stratégies de trend following ou momentum qui misent sur la poursuite d'une tendance haussière ou baissière du marché d'un titre, et les stratégies event- driven qui cherchent à tirer parti de l'impact des nouvelles sur le cours. Ces dernières sont les plus utilisées et les plus controversées. Elles utilisent les ordres flash : des informations confidentielles sur l'ordre en question sont révélées durant une fraction de seconde lors du passage de l'ordre avant d'être transmis au système national de marché. [...]
[...] En effet, jusqu'ici, les marchés financiers étaient souvent pris comme exemple pour illustrer la concurrence pure et parfaite, mais le THF vient introduire une barrière à l'entrée : le coût d'achat des ordinateurs ultrapuissants, le coût de la location des emplacements stratégiques au plus près des centres d'échanges électroniques, ainsi que le recrutement de cerveaux pour construire les algorithmes les plus performants. Les autorités se posent alors la question de la régulation du Trading Haute Fréquence. Cependant, celle-ci s'annonce très complexe étant donné l'opacité des marchés créée par le THF : les stratégies utilisées par les traders pour manipuler les marchés sont noyées dans une masse croissante d'ordres ce qui rend difficile leur identification. [...]
[...] En Novembre 2010, le THF représente entre 60 et 65% des volumes d'activité quotidiens des marchés d'actions aux Etats-Unis. En Europe, il représente environ 35% des transactions[4]. Ainsi, en Juillet 2011, le temps moyen de détention d'une action américaine est estimé à 22 secondes. Le THF se développe sur toutes les bourses du monde, mais les Etats-Unis gardent une longueur d'avance[5]. PART DU TRADING HAUTE FREQUENCE DANS LE VOLUME D'ACTIONS AMERICAINES ECHANGEES (EN Source: Celent's Capital Market Group, tiré de L'Expansion du 23/02/2011. Source : étude TABB group, tiré de Les Echos du 27/04/2011[6]. [...]
[...] Les autorités de régulation notamment souhaitent encadrer son développement. II/ LES INQUIETUDES LIEES AU TRADING DE HAUTE FREQUENCE LES EFFETS SUR LA LIQUIDITE Nous avons vu que l'une des qualités du Trading de Haute Fréquence avancée par ses défenseurs et confirmée par la littérature académique est qu'il rend les marchés plus liquides et plus efficients. Cependant, la volatilité croissante des marchés financiers observée ces dernières années à travers la crise ainsi que le manque de données sur lesquelles se fondent les études empiriques de la littérature académique peuvent mener à douter de ces conclusions. [...]
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