Warren Buffet, homme d'affaires américain, surnommé l'« oracle d'Omaha », qualifiait, en 2003, les dérivés de crédit d'« armes de destruction financière massive ». Ce sont en effet ces crédits dérivés qui ont provoqué, sinon favorisé le développement de la crise financière qui a éclaté en 2007. Cette situation justifie que l'on s'intéresse à ces innovations financières. La titrisation et la structuration sont des processus de transformation du crédit en actifs financiers.
Elles ont rendu les banques et les marchés interdépendants et ont brouillé la distinction entre la finance directe – la confrontation de l'offre et de la demande des capitaux sur un marché – et la finance indirecte – l'intermédiation d'une institution financière pour ajuster l'offre et la demande. Elles constituent des « chaines de prises de risque de plus en plus complexes ».
[...] Enfin, il propose de renforcer le contenu et la portée du Code de bonne conduite. Pour Aglietta, il n'est pas acceptable que ces agences fonctionnent en oligopole privé Il estime que, puisque ces agences produisent un bien public, elles devraient devenir des agences publiques indépendantes avec un cahier des charges et des comptes à rendre »[xxii]. La poursuite de la réglementation financière. Le Conseil d'Analyse Economique souligne qu'une partie des opérations de la titrisation n'est pas régulée. Il recommande donc d'étendre la réglementation financière pour les y inclure. [...]
[...] Malgré les interventions des banques centrales, qui ont injecté des liquidités dans le système monétaire, et des gouvernements, qui ont lancé des plans de relance de grande envergure, il n'en demeure pas moins que la titrisation et la structuration ont constitué un facteur de développement de la crise des subprimes Idées pour repenser la titrisation et de la structuration Selon Aglietta, il ne faudrait inciter à la titrisation que si elle est économiquement plus efficace que le crédit bancaire usuel Ainsi quelques idées peuvent être formulées pour encadrer la titrisation et s'assurer de son efficacité : La simplification et la transparence de la titrisation. Cette réforme est nécessaire pour limiter la perte d'information inhérente à la création d'une chaîne de crédits titrisés. Ainsi, seule la création de pools d'actifs relativement homogènes devrait être acceptée par les régulateurs de marché. Ils devraient également interdire les titrisations en cascade. La fin de l'encouragement aux arbitrages réglementaires pour les banques. [...]
[...] La titrisation et la structuration sont des processus de transformation du crédit en actifs financiers. Elles ont rendu les banques et les marchés interdépendants et ont brouillé la distinction entre la finance directe la confrontation de l'offre et de la demande des capitaux sur un marché et la finance indirecte l'intermédiation d'une institution financière pour ajuster l'offre et la demande. Elles constituent des chaines de prises de risque de plus en plus complexes S'interroger sur la titrisation et la structuration implique d'abord de s'intéresser à leur fonctionnement ( 1.1 aux facteurs ( 1.2 et à l'histoire ( 1.3 de leur développement. [...]
[...] Il s'agit de Special Investment Vehicles, SPI, ou des conduits. Les crédits sont ainsi sortis du bilan de la banque d'investissement. Cette extériorisation libère du capital pour la banque, elle peut donc réitérer l'opération. De plus, comme le processus peut être répété, les mêmes crédits peuvent rapporter plusieurs fois des commissions. Le tranching. Les titres ainsi émis sont hiérarchisés selon leur degré de risque, évalué par des agences de notation. Les tranches présentent des niveaux de risques et de rendements différents. [...]
[...] Par exemple, en Europe, la titrisation est réalisée par l'émission de covered bonds, des obligations sécurisées. Entre 2001 et 2007, les émissions ont augmenté de 200 milliards de dollars à plus de milliards. Le marché américain, avec environ 800 milliards d'émissions en 2007, est celui où la titrisation est la plus populaire. En France, la titrisation est régulée par la loi du 23 décembre 1988, qui institue les Fonds communs de créances, les FCC. La titrisation était initialement limitée aux institutions financières, elle a été élargie aux entreprises, en 1998. [...]
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