Taxe Tobin, 1972, taxe, marché des changes, James Tobin, marchés financiers
C'est en 1972 que James Tobin suggère « d'introduire du sable dans les rouages trop bien huilés de la finance internationale. » L'économiste devient lauréat du prix Nobel en 1981 pour son projet de taxer les mouvements de capitaux de court terme sur le marché des changes. La taxe Tobin est remise à l'ordre du jour avec les crises financières de la fin des années 90 et son succès se concrétise avec la création d'ATTAC en 1998 (Association pour une Taxe Tobin d'Aide aux Citoyens), qui tend à proposer des solutions pour contrôler une mondialisation économique et financière croissante. Mais dans un système financier où la spéculation est devenue la règle du jeu et où le marché de changes est le plus grand des marchés financiers, la taxe Tobin est très controversée.
[...] Enfin les crises financières ne sont pas toujours le fait de la spéculation (cf les crises du Mexique et de l'Asie du Sud-Est,1997-98) et les comportements spéculateurs sont en partie la conséquence de déséquilibres plus profonds de l'économie, que la taxe n'est pas en mesure de résoudre Les autres mécanismes envisagés Un système plus efficace de lutte contre les placements à court terme a été expérimenté au Chili, il s'agit de l'encaje : le gouvernement chilien a instauré en 1991 un dépôt obligatoire non rémunéré sur les entrées de capitaux à court terme, qui menaçaient la compétitivité de l'économie nationale. Cette mesure a préservé le Chili de la crise asiatique mais seulement à court terme, la chute des entrées de capitaux conduisant le gouvernement à suspendre cet impôt en 1998. Ce qu'il faut retenir de cette initiative, c'est que tant la durée de dépôt que le pourcentage des flux immobilisés étaient variables en fonction de la situation, ce qui permet d'envisager une taxe à géométrie variable. [...]
[...] La taxe Tobin n'est pas une remise en cause du libre échange et des mécanismes de marché, comme l'affirment ses ardents défenseurs. Elle n'est pas non plus une réforme du système monétaire et financier international, ni la solution au problème du financement de la lutte contre la pauvreté. James Tobin s'est d'ailleurs bien gardé de revendiquer la parenté de ces idées en se démarquant du mouvement anti-mondialisation et notamment d'Attac. Mais si le rapport d'expertise sur la taxe Tobin publié en août 2000 et remis au Parlement français conclut à l'impossibilité pratique de cette taxe, il reconnaît que la lutte contre la spéculation doit être approfondie et la coopération monétaire régionale renforcée- à ce propos M. [...]
[...] L'économiste devient lauréat du prix Nobel en 1981 pour son projet de taxer les mouvements de capitaux de court terme sur le marché des changes*. La taxe Tobin est remise à l'ordre du jour avec les crises financières de la fin des années 90 et son succès se concrétise avec la création d'ATTAC en 1998( Association pour une Taxe Tobin d'Aide aux Citoyens), qui tend à proposer des solutions pour contrôler une mondialisation économique et financière croissante. Mais dans un système financier où la spéculation est devenue la règle du jeu et où le marché de changes est le plus grand des marchés financiers, la taxe Tobin est très controversée, d'autant plus qu'elle n'a jamais été appliquée. [...]
[...] Il faut rappeler le contexte dans lequel James Tobin fait sa proposition : en 1971, les changes fixes ont été abandonnés pour être remplacés en 1973 par des changes flottants. Cette disparition du système de parités fixes établi par les accords de Bretton Woods se traduit par une modification permanente des taux de change des devises au gré des fluctuations du marché, d'où des crises de change régulières dues aux flux spéculatifs à court terme. Les opérateurs financiers privés peuvent en effet considérer les devises comme des actifs financiers, et donc les vendre et les racheter continuellement dans le but de réaliser un profit. [...]
[...] de Brunhoff et B. Jetin). Quoiqu'il en soit, l'avantage de cette taxe résidait d'après J. Tobin dans la réduction des incertitudes afin d'encourager les investissements productifs. II. Une efficacité contestée et une vision réductrice des marchés financiers Pourquoi la taxe Tobin n'a-t-elle jamais été appliquée ? [...]
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