Le taux d’intérêt peut-il être fixé en dehors de toute considération éthique ?

Résumé du document

« Faire de l'argent sur de l'argent », comme on l'entend souvent dans le langage courant, a longtemps été considéré comme allant à l'encontre de la morale et condamné par une grande majorité de religions depuis les temps antiques jusqu'à nos jours. C'est ce qu'on appelle plus généralement le « taux d'intérêt ». Aujourd'hui, les économistes s'accordent pour le définir comme étant le prix à payer au prêteur pour que celui-ci renonce à la préférence pour la liquidité.
Dans le monde de la finance, le taux d'intérêt peut donc s'appliquer aux instruments financiers qu'on décrit généralement par convention comme des produits d'épargne (compte d'épargne, obligation, etc.) et constitue aujourd'hui la composante la plus enseignée du marché financier.
Même s'il est vrai qu'aujourd'hui le taux d'intérêt a une place centrale dans notre économie, ce dernier reste problématique et suscite beaucoup de controverses.
En effet, les économistes reviennent sur ses avantages, mais surtout sur l'impact de ce dernier dans notre société et l'organisation mondiale.

Extraits

[...] Par exemple, l'idée que chaque individu peut et doit batailler pour parfaire sa condition matérielle n'existe dans aucune civilisation. Il est inculqué par l'Eglise au Moyen Âge qu'aucun chrétien ne doit commercer, car ces derniers sont considérés comme la mauvaise levure de la société. L'avarice et l'opulence ont toujours existé cependant, ils sont à dissocier de l'ambition (légitime) d'une société tout entière, en quête de prospérité. Pour certains, chaque individu doit rester avec le statut social qui lui a été attribué de fait à la naissance. [...]

[...] Cependant, il n'avait mentionné que l'idée d'une indemnisation pour retard, dans le cas d'un prêt gratuit Apports de la philosophie grecque Ce qu'on déteste, avec le plus de raison, c'est la pratique du prêt à intérêt, parce que le gain qu'on en retire provient de la monnaie elle-même et ne répond plus à la fin qui a présidé sa création (La Politique,I, 10,40) Aristote Dans l'Antiquité et durant le Moyen-âge, le profit est très mal perçu. Platon rejette l'idée de profit. Aristote, quant à lui, poursuit l'idée de Platon et parle de chrématistique pour parler de profit et d'acquisition des richesses. Selon lui, il en existe deux formes : la première de forme naturelle et légitime, celle permettant de répondre aux besoins vitaux (telle que l'agriculture, la pêche, la chasse). La seconde est de forme basse et condamnable. [...]

[...] La loi Genucia à Rome a permis d'établir une analogie entre l'interdiction du prêt à intérêt et la santé économique du pays. Cette loi visait à abolir la perception d'intérêts en matière de prêt d'argent. Quelque temps plus tard, la loi Marcia[3] fit du prêt à intérêt une infraction privée ; elle accorda à l'emprunteur une action en répétition des intérêts indûment perçus. La censure du prêt à intérêt n'a guère mieux marché avec le droit canonique, même si la résistance a été plus importante. [...]

[...] Le taux d'intérêt : une pratique qui arrive à son terme ? 12 Conclusion 13 Bibliographie 13 Introduction Faire de l'argent sur de l'argent comme on l'entend souvent dans le langage courant, a longtemps été considéré comme allant à l'encontre de la morale et condamné par une grande majorité de religions depuis les temps antiques jusqu'à nos jours. C'est ce qu'on appelle plus généralement le taux d'intérêt Aujourd'hui, les économistes s'accordent pour le définir comme étant le prix à payer au prêteur pour que celui-ci renonce à la préférence pour la liquidité. [...]

[...] Prêt de production : Mais celui qui confie une somme d'argent à un marchant ou à un artisan par mode d'association, ne leur cède pas la propriété de son argent qui demeure bien à lui, de sorte qu'il participe à ses risques et périls au commerce du marchand et au travail de l'artisan ; voilà pourquoi il sera en droit de réclamer, comme une chose lui appartenant, une part du bénéfice. 2 L'impact de l'introduction du purgatoire Le purgatoire fut instauré par l'Eglise à la fin du 12ème siècle. C'était un lieu de récompense et de châtiment avec comme ultime but, le choix de l'enfer ou du paradis. [...]