Les systèmes monétaires internationaux

Résumé du document

Jusqu'en 1973, les Systèmes Monétaires Internationales (SMI) ont été caractérisés par les parités fixes correspondant en cela à la fois à des héritages et à une volonté d'une stabilité favorable aux échanges. Depuis 1993, par la force des choses, prévaut à l'échelle international un système de changes flottants dans le cadre duquel de très fortes fluctuations entre les monnaies se sont manifestées tandis que depuis 1994, des crises monétaires semblent se succéder dans le monde en développement.

Aussi faut-il tenter d'analyser une telle évolution en mettant à jour les limites et les contradictions des systèmes à parité fixe mais aussi la manifeste difficulté depuis 3 décennies à trouver des équilibres nécessaires dans le cadre des échanges flottants.

L'analyse prendra en compte la succession des 3 systèmes : l'étalon-or jusqu'en 1914, l'étalon de change or de 1922 à 1973 et les changes flottants depuis 1973.

Extraits

[...] Georges Soros a été accusé par le gouvernement asiatique d'avoir spéculé contre les monnaies asiatiques avec une spéculation qui a tout d'abord affecté la Thaïlande. Le bath thaïlandais s'est déprécié assez vite sur les marchés provoquant une réaction en chaîne touchant le peso philippin, la roupie indonésienne et le ringgit malais finissant même par affecter la Corée. En même temps, les monnaies se dépréciaient entre 20 et 50%. Les valeurs boursières se sont effondrées. Des krachs ont eu lieu avec une ampleur conséquente. Taïwan a été moins sensible avec 10% de dévaluation. [...]

[...] Des économistes renommés ont établi quelques propositions : Mundell propose d'établir une monnaie mondiale, Maurice Allais de fusionner l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et le FMI pour créer une instance mondiale de régulation. Mais, ces propositions restent isolées et ne sont pas encore opérationnelles. En contrepartie, la question des rapports monétaires entre le Nord et le Sud semble se poser aujourd'hui avec une acuité particulièrement forte. À cet égard, on peut se demander si la norme monétaire d'un équilibre vertueux est réellement susceptible de s'appliquer à ces pays. Sources - Théories économiques de Marc Montoussé, éd. Bréal ; - Dictionnaire d'histoire, économie, finance, géographie de F. Teulon, éd. [...]

[...] Les monnaies avaient inévitablement une parité fixe entre elles. La parité n'a aucune raison d'être modifiée de telle sorte que jusqu'à la Première Guerre mondiale, il y a eu une remarquable stabilité des monnaies et des taux de change. Le franc germinal créé en 1803 s'est ainsi maintenu jusque dans les années 1920 dans la même valeur Un principe général d'équilibre des balances Ce système monétaire semble avoir correspondu à un mécanisme de stabilisation des balances commerciales à travers un principe de correction automatique des balances. [...]

[...] Dès lors, s'est instauré à l'échelle internationale un principe général qui dicte jusqu'à aujourd'hui la conduite de la plupart des autorités monétaires de la part des pays industrialisés. Il s'agirait en fait dans une approche manifestement inspirée du monétarisme non plus de forcer l'équilibre par des pratiques régulatrices, mais de conduire à l'équilibre des parités des monnaies par les vertus d'une inflation maîtrisée, d'une orthodoxie budgétaire et monétaire et de balances maîtrisées. On peut noter des évolutions des relations entre les grandes monnaies des pays industrialisés. [...]

[...] Il y a un circuit fermé du mark et la caisse de compensation manipule des monnaies internationales. Les caisses de compensation servent en quelque sorte d'interfaces obligées aux transactions, c'est-à-dire qui effectue les paiements et les reçoivent. Le Royaume-Uni subit le contrecoup de la crise de la Banque allemande et autrichienne en 1931. La Banque Centrale du Royaume-Uni se dégrade de telle sorte que la spéculation s'établit à l'encontre de la livre-sterling avec laquelle la Banque d'Angleterre épuise vainement ses réserves. [...]