L'homme musulman est tenu, en tout lieu et à toute époque, de se référer à des règles de base: la Charia, ou droit de base, qui est l'ensemble des règles fondamentales telles qu'édictées par le Coran ou fixées par des Hadiths - énonciations du Prophète - dûment authentifiées. Dans l'un et l'autre, on retrouve des sujets aussi variés que la fiscalité, les dépenses publiques, l'intérêt, la propriété foncière, les ressources naturelles, les taux de salaires ou encore les finances.
La religion musulmane englobe tous les aspects de la vie spirituelle comme de la vie sociale du croyant, instituant des principes aussi bien pour le rapport de l'homme à Dieu qu'en ce qui concerne ses rapports sociaux et notamment les transactions commerciales.
Dans ce domaine, si le principe fondateur est celui de l'équité et de la transparence, le Coran prescrit ou interdit certaines pratiques. C'est notamment le cas de l'interdiction du prêt à intérêt (Riba), dont la pratique différencie principalement le système bancaire international actuel du système bancaire islamique.
La montée en puissance d'un secteur privé islamique (banques, sociétés d'investissement et sociétés de placement de fonds) dans l'économie de certains pays musulmans durant les deux dernières décennies soulève quelques questions quant à l'évolution de leur situation intérieure et de leur insertion internationale.
[...] Craignez Dieu; et renoncez au reliquat de l'intérêt usuraire, si vous êtes croyants. Et si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part de Dieu et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés. Coran, Sourate II, versets 278 et 279. Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. [...]
[...] La création, en 1970, de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) regroupant les pays musulmans remit les préceptes économiques de l'islam à l'ordre du jour. Les instituts islamiques de recherche économique proliférèrent. En 1974, au sommet de Lahore, l'OCI décida, dans la foulée du quadruplement des prix du pétrole, de créer la Banque islamique de développement. Basée à Djedda, cette institution posa les jalons d'un système d'entraide fondé sur des principes islamiques. En 1975, la Dubaï Islamic Bank fut la première banque privée islamique à voir le jour. [...]
[...] En effet, selon le principe du Gharar, les contrats ne doivent pas contenir d'éléments d'incertitude ou de spéculation. Par conséquent, les opérations de couverture sont assimilées à des jeux de hasard prohibés. La possibilité de se couvrir contre certains risques au moyen d'assurances traditionnelles est également refusée en raison de cet élément d'incertitude. Observons à titre de conclusion que l'attrait de la finance islamique s'explique surtout par les excès de la finance globale. Pour les classes moyennes qui émergent dans un contexte de montée du piétisme, l'alternative est claire. [...]
[...] Il peut aussi conclure un contrat de location- vente. -Avec un autre type d'accord, le vendeur informe l'acheteur du coût d'acquisition ou de production du produit, dès lors, une marge est négociée entre les deux parties. La liste qui vient d'être dressée n'est pas du tout exhaustive : la validité d'autres formes d'accord doit être appréciée par les juristes musulmans. II- Fonctionnement des institutions financières islamiques Les institutions financières islamiques pèsent environ 230 milliards de dollars et la plupart des grandes institutions financières occidentales sont désormais engagées dans ce type d'activités, sous la forme de filiales, de guichets islamiques ou de produits financiers destinés à une clientèle musulmane. [...]
[...] Dans le cas du MUSHARAKAH, les associés mettent en commun leur capital financier. Cela s'applique aux activités de production ou commerciales de plus longue durée. Les deux possibilités représentent deux types de contrat de partage des profits et peuvent aussi bien conserver la totalité des activités d'une entreprise qu'une sphère uniquement de ses activités. L'objectif, avec ces deux formes d'arrangement est une sélection des projets basés davantage sur les profits anticipés et moins sur la solvabilité de l'emprunteur Par ailleurs, dans le système islamique des accords de partage des profits bien que ceux-ci soient répartis entre le propriétaire du capital financier et l'entrepreneur, les pertes ne sont supportées que par le premier. [...]
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