Dans le marasme actuel, s'il est bien une chose que l'on ne peut pas enlever aux Anglais c'est bien leur pragmatisme et leur capacité à s'adapter au changement. C'est d'ailleurs l'idée directrice de ce dossier intitulé : Contre quoi a-t-on troqué le pinstripe suit ? , en référence aux diverses évolutions qu'a connu le secteur et qu'il connaît encore aujourd'hui.
Arrivé de fraîche date à Londres, un banquier étranger profite d'une rencontre avec l'un de ses concurrents britanniques pour lui demander comment fonctionne le système financier outre-Manche. Après un moment de réflexion, son interlocuteur ne peut que lui répondre, étonné : « Je n'en sais rien, mais il marche à merveille ! ». Cette anecdote est représentative de la difficulté de brosser un tableau synthétique de la City et illustre aussi parfaitement l'état d'esprit des banquiers londoniens : ils ont avant tout une démarche pragmatique des problèmes, ils ne cherchent pas à réfléchir à la construction d'ensemble, au système, mais s'efforcent de s'adapter au coup par coup à toutes les circonstances.
Née aux États-Unis, la crise du « subprime » s'est diffusée à l'ensemble du système financier mondial, touchant notamment plusieurs banques suisses, allemandes, françaises et britanniques.
Au Royaume-Uni, la crise s'est manifestée de deux manières :
- les banques britanniques directement exposées au risque de contrepartie sur le marché de l'immobilier résidentiel américain (cas de Barclays et de HSBC à travers leurs filiales situées aux États-Unis : HSBC a notamment enregistré 6 milliards de livres de pertes liées aux « subprimes » dans ses activités en banque de détail aux États-Unis en 2007) ;
- celles exposées de manière indirecte au risque de crédit sur les actifs financiers adossés à des prêts hypothécaires résidentiels américains, via leur banque de financement et d'investissement (suite à la crise, elles ont été exposées à la crise de liquidité touchant l'ensemble des actifs titrisés, les contraignant ainsi à d'importantes dépréciations).
Au-delà, les banques britanniques ont également été affectées par la crise de liquidité touchant le marché interbancaire et sont aussi exposées par leur propre marché du « subprime ».
[...] La banque préfère lever à son compte 21 milliards de livres (23 milliards d'euros). Mais l'Etat prendra part à l'augmentation de capital pour rester à hauteur de ses 43% de capital détenu, soit 5,7 milliards de livres nets. Par ailleurs Lloyd's va lancer une opération d'échange de dette pour 7,5 milliards de livres. Lloyds va devoir aussi payer 2,5 milliards de livres au gouvernement, en échange de "la protection implicite" que lui a apportée pendant six mois son engagement à participer à l'APS. [...]
[...] L'avènement de la crise de Contexte : vers une crise du subprime à l'anglaise 2. Une dégradation de l'environnement bancaire B. Impacts et solutions immédiates face à cette crise 1. L'inévitable ralentissement de l'économie et de l'activité bancaire 2. L'intervention de l'Etat C. Un futur encore incertain 1. Le gouvernement britannique encore sollicité 2. La création de trois nouvelles banques 3. [...]
[...] Depuis décembre 2001, elle est devenue le régulateur financier le plus puissant au monde, puisqu'elle remplace une dizaine d'organes de contrôle existants et exerce sa tutelle sur plus de firmes. C'est un organe de contrôle et de sanction. Son champ d'intervention est l'ensemble des acteurs du marché financier, allant des maisons de courtage aux banques, en passant par les assurances, les journalistes, les actionnaires ou les agents de relation publique. Elle a des pouvoirs énormes puisqu'elle a la possibilité d'imposer des amendes d'un montant illimité à ceux qui se rendent coupables de toute manipulation des marchés, même commis de façon non intentionnelle. [...]
[...] Leur activité était celle d'une banque de détail à savoir la réception de dépôts et l'escompte de traites. La crise financière de 1866 permit à ces banques de croître de façon spectaculaire: grâce à leur grande solidité financière du fait des dépôts qu'elles détenaient, elles purent opérer des absorptions de banques en difficultés. Les Merchant Banks : institutions privées tout comme les banques par action, les merchant banks se différenciaient de ces dernières de par la responsabilité illimitée des banquiers qui engageaient leur fortune. [...]
[...] plus loin), au mois de janvier 1987, les buildings societies peuvent concurrencer plus facilement les autres banques. En effet, elles peuvent désormais offrir la possibilité d'avoir un chéquier, mettre à leur disposition des distributeurs automatiques de billets et même des services d'agence immobilière. Leur approche est devenue de plus en plus commerciale et agressive Les merchant banks Ce sont les merchant banks qui ont donné à la City l'image du traditionnel banquier britannique en pinstripe suit comme nous l'évoquions en introduction. [...]
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